Saint-Amans-Valtoret | 12 mois de sursis pour avoir embrassé de force une fille de 17 ans
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 12/09/2021
- 21:20
Poursuivi pour agression sexuelle sur une jeune femme de 17 ans, le Saint-Amantais a nié les faits durant toute l’audience. S’il a reconnu que des “smacks” ont été échangés, il impute l’initiative de ce rapprochement à l’adolescente dont l’attitude à la barre traduisait pourtant les conséquences palpables de cet épisode sur son psychisme.
Régulièrement en pleurs, elle n’a en effet jamais lâché la main de son père, venu exprès de La Réunion pour soutenir sa fille dans cette épreuve débutée le 16 avril 2021.
Ce jour là, la jeune victime se rend à l’anniversaire de la cousine de son petit ami qui fête ses 16 ans du côté de Saint-Amans-Valtoret. Le beau-père de cette dernière est également présent. Au cours de la soirée, celui-ci se rend dans la garage pour y fumer une cigarette. Un moment de détente qu’il propose à la jeune fille de partager.
Elle qui connaît l’homme depuis plusieurs années, accepte sans soupçonner la tournure que vont prendre les événements. Si tout le monde s’accorde sur le déroulement de la soirée jusqu’à la pause cigarette, il n’en est rien en ce qui concerne la suite.
Revenant dans la salon, la jeune fille affiche une mine qui inquiète son petit ami tandis que le quinquagénaire file directement se coucher. La jeune femme explique alors avoir été embrassée de force à 3 reprises par ce dernier qui lui a par ailleurs caressé le sexe par dessus les vêtements alors qu’elle lui verbalisait clairement son refus.
Un cercle familial et amical divisé sur les versions
Interrogé sur ces faits par sa compagne puis par les enquêteurs, le prévenu donnera 2 versions. Dans la première, il affirmera que rien ne s’est produit avant de préciser que c’est la jeune fille qui l’a embrassé à 2 reprises.
La compagne du mis en cause tentera de jeter l’opprobre sur la victime en la désignant comme une jeune femme aux mœurs légères dans des textos échangés avec des membres de sa famille.
Un cercle familial et amical qui ne manquera d’ailleurs pas de se disloquer, les uns défendant le prévenu, les autres soulignant son inclinaison aux gestes déplacés, à l’humour salace et à la consultation de sites pornographiques.
Autant d’éléments “qui ne suffisent pas à en faire un agresseur sexuel” indiquera son avocat tandis que celui de la victime déplorera la non reconnaissance des faits.
“Elle ne veut pas qu’il aille en prison mais simplement qu’il reconnaisse avoir fait quelque chose qui lui a fait du mal”
a ainsi plaidé Me Hervé Rénier. Le tribunal a décidé de condamner le quinquagénaire sans toutefois l’inscrire sur le fichier des délinquants sexuels, arguant que la dizaine de verres de rosé consommée par l’auteur des faits au cours de la soirée “a probablement contribué à faire sauter certains verrous” et que l’obligation de soins prononcée devrait permettre d’éviter une réitération des faits.
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