Blangy-sur-Bresle | Un “papy” ayant abusé d’une dizaine de victimes condamné à 1 an ferme
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 21/03/2021
- 10:00
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Poussée par son fils et sa belle-fille, une grand-mère s’est rendue à la gendarmerie pour dénoncer les faits : elle avait surpris dans sa chambre sa petite-fille, 7 ans à l’époque des faits, le pantalon et la culotte baissés, tandis que son mari remontait la braguette de son pantalon.
Lors de l’instruction, elle a reconnu qu’elle évitait de laisser la fillette seule avec son mari.
« Je me posais des questions avant et depuis, c’était encore pire. Il lui donne ce qu’elle demande, des bonbons et des gâteaux »,
avait-elle indiqué sans autre explication. Elle se confiera à sa sœur, qui le répétera au père de la victime :
« J’ai été le dernier informé »,
s’insurge celui-ci. Il en veut à sa mère d’avoir toujours défendu son mari :
« À cause de ce monstre, ma fille souffrira toute sa vie, elle fait des cauchemars, elle a peur qu’on ne l’aime plus, elle a peur d’être abandonnée. »
« Il n’a pas conscience de la gravité des faits »
L’enfant, qui souffre de déficience mentale, a eu du mal à dénoncer celui qu’elle considère comme son papy. Elle ne se souvient plus de ce moment, mais expliquera aux enquêteurs, par des gestes, que son grand-père lui touchait le sexe par-dessus et dessous le pantalon.
Les faits retenus se sont déroulés entre le 1er janvier 2017 et le 1er octobre 2017 à Blangy-sur-Bresle. À la barre du tribunal, l’homme nie :
« C’est des inventions pour toucher de l’argent. Je n’ai rien fait de mal. »
Puis il se contredit, en reconnaissant qu’il est attiré par les petites filles et qu’il veut se faire soigner.
Il n’est poursuivi que pour ces faits mais lors de l’enquête, une dizaine de jeunes femmes de son entourage ont indiqué avoir subi des attouchements de la part de cet homme, lorsqu’elles étaient enfants. La mère de la victime dit avoir été abusée entre 6 et 8 ans par le prévenu, qui est son grand-oncle.
Me Lemaire, avocat de la victime, regrette que le prévenu n’ait pas un mot d’excuse pour l’enfant. L’avocate du grand-père, Me Berny, insiste sur la déficience mentale de son client :
« Il n’a pas conscience de la gravité des faits. Il nie, puis réclame des soins, ses propos sont contradictoires, ce qui prouve son manque de compréhension. »
Lui-même assure :
« Je ferai tous les soins qu’on me demande et je ne veux plus d’enfants à la maison. »
Il a déjà effectué 8 mois de prison préventive. Le tribunal de Dieppe l’a condamné à 1 an de prison ferme et deux ans avec sursis probatoire, obligation de soins et d’indemniser la victime, interdiction d’entrer en contact avec elle.
Son nom sera inscrit sur le fichier des auteurs d’infractions sexuelles (Fijais).
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