Chartres | Grégory Dutertre « voulais enlever et violer un enfant »
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 01/03/2021
- 07:00
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Un homme de 35 ans a avoué aux gendarmes être attiré par les jeunes garçons.
Selon le président du tribunal de Chartres :
« Des déclarations très inquiétantes ».
Grégory Dutertre ne semble pas réaliser les actes qui lui sont reprochés, au tribunal de Chartres.
L’homme de 35 ans est en détention préventive depuis le mois de juin dernier, après que des photos et des vidéos pédopornographiques ont été retrouvées dans son téléphone portable.
Au départ, une simple étourderie. Le 5 juin, une employée d’un magasin de chaussures, à Saint-Denis-Lanneray, découvre un téléphone portable oublié par un client.
Le président d’audience du tribunal relate ce qu’il s’est passé :
« La vendeuse cherche dans le mobile un numéro de téléphone qui lui permettrait de trouver son propriétaire. Elle découvre des photos sur lesquelles figurent des enfants nus, la plupart préadolescents ».
Certaines de ces photos sont qualifiées de « pédopornographiques » par les gendarmes.
L’homme est rapidement identifié et interpellé.
Selon les éléments déclinés à l’audience, les gendarmes lui ont demandé :
« Vous savez pourquoi on est là ? »
L’homme ne paraît pas étonné :
« Oui, pour les photos sur mon téléphone ».
Le trentenaire, qui souffre d’une déficience mentale, est sous curatelle. Au cours de la perquisition de son matériel informatique, les gendarmes découvrent qu’il est titulaire de trois comptes sur un réseau social. L’un est inactif, mais sur les deux autres, ils remarquent qu’il a un grand nombre d’amis, dans le monde entier, dont la plupart sont des jeunes à peine pubères.
Toujours selon les éléments déclinés à l’audience, il se serait fait passer pour un adolescent de 15 ans pour pouvoir entrer facilement en contact avec les jeunes.
Placé en garde à vue, l’homme n’aurait pas cherché à cacher ses tendances pédophiles :
« Oui, c’est vrai, je cherchais à entrer en relation avec des adolescents, entre 10 et 15 ans. Je voulais avoir un rendez-vous ».
Il va encore plus loin dans ses déclarations, en avouant qu’il avait l’intention :
« D’enlever et de violer un jeune ».
L’homme, qui n’a pas de permis de conduire, a fait l’acquisition d’une voiturette sans permis. Une voiturette qui avait la particularité d’être tôlée à l’arrière. Ce qui permettait de ne pas voir ce qui se passait à l’intérieur, au cas où il parviendrait à ses fins, selon ses explications données en garde à vue.
Le président d’audience du tribunal relève :
« Vos déclarations sont très inquiétantes ».
Le trentenaire assure :
« C’est vrai que j’avais envie de rencontrer un jeune. Mais je ne l’aurais pas tué ».
Le prévenu est également jugé après une plainte, déposée en 2017 contre lui, par un jeune garçon qui travaillait avec lui dans l’Esat [Établissement et service d’aide par le travail NDLR] dans lequel il était employé.
A cette époque, l’adolescent avait indiqué aux gendarmes :
« Il m’a serré contre le mur et il m’a caressé les fesses ».
L’expert-psychiatre a conclu que l’homme, à cause de sa déficience mentale, n’était pas en pleine possession de ses moyens psychiques.
Il est condamné à trois ans de prison ferme avec maintien en détention.
À sa sortie de prison, il sera astreint à un suivi sociojudiciaire très strict pendant dix ans, avec l’obligation de suivre des soins psychiatriques et l’interdiction de travailler avec des mineurs et d’entrer en contact avec eux. Son nom est inscrit sur le fichier informatique national des délinquants sexuels.
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