Saint-Gaudens | SURSIS pour tentative de viol sur mineur !

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Pédocriminel En liberté

Andrej est arrivé très jeune en France, victime de maltraitance et de viol par ses parents
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“C’est un dossier complexe autant sur la nature des faits que la personnalité de l’auteur”, avance maître Catherine Mounielou, conseil de *Andrej, 19 ans au moment des faits commis le 18 septembre 2019 à Saint-Gaudens. Celui-ci est poursuivi pour tentative d’agression sexuelle.

Slovaque d’origine, Andrej est arrivé très jeune en France, victime de maltraitance et de viol par ses parents. Placé dans une famille d’accueil, il présente de nombreux troubles du comportement liés à cette enfance traumatisante. Une mise sous curatelle, et un suivi psychologique ont été instaurés dont une hospitalisation depuis deux ans à Lannemezan.

Andrej a une passion pour les chevaux, il veut devenir palefrenier. C’est ainsi qu’il travaille régulièrement au centre équestre. Le 18 septembre, Andrej pénètre dans les toilettes du centre et propose à *Pauline, 6 ans de le suivre. “On va faire un jeu”, lui entonne-t-il. Après avoir fermé le verrou, il déboutonne son pantalon. L’enfant apeurée lui demande de pouvoir retourner auprès de sa mère. Andrej libère l’enfant. Une plainte est déposée. A la barre, ce jeune homme chétif déclare :

“Je me suis rendu compte que je faisais une bêtise, alors avant qu’elle ne crie, je l’ai laissée partir”.

L’examen psychiatrique met l’accent sur ce traumatisme psychologique lié à “une trajectoire de vie douloureuse”. Le caractère de dangerosité d’Andrej est écarté. La présidente considère qu’il relève plus des services sociaux que psychiatriques.

Le procureur en convient mais au nom de la société qu’il représente et du caractère extrêmement lourd de ces faits, il requiert une peine de prison de 5 mois avec sursis et la poursuite d’un suivi psychologique.

Maître Mounielou reconnaît la gravité des faits à sanctionner mais, poursuit-elle, “on ne peut pas faire l’impasse du passé”.

“Dès qu’il a vu la panique dans les yeux de l’enfant, il a tout de suite réalisé son erreur. Il n’avait jamais eu de comportement inapproprié auparavant. La seule solution apportée depuis les faits a consisté à le placer dans un hôpital psychiatrique”.

L’avocate prône un encadrement suivi de soins adaptés. Sa guérison ne pourra s’opérer que dès qu’il sera reconnu comme victime”.

Après délibéré, le tribunal condamne le prévenu à une peine de 3 mois de prison avec sursis. La présidente donne une explication pédagogique sur le risque encouru en cas de réitération et conclue : “Il ne faut plus recommencer”.

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