Belgique | La pédopornographie égayait son oisiveté, à Hastière
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 09/09/2017
- 00:00
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Un habitant de la région d’Hastière comparaissait ce mercredi devant le tribunal correctionnel de Dinant pour la possession et la diffusion d’images pédopornographique entre mars 2009 et décembre 2015.
Durant six ans, il a accumulé photos et films, les partageant ensuite parmi un réseau d’amis ayant la même déviance que lui.
C’est le Centre pour Enfants Disparus et Sexuellement Exploités qui a donné l’alerte, en constatant sa présence récurrente sur ces réseaux illicites. Une enquête du Parquet plus tard, l’homme était appréhendé et son ordinateur analysé, livrant les traces de nombreux téléchargements.
Comme souvent dans de semblables cas, le prévenu a tenté de minimiser devant le juge Hauquier, à qui on n’en raconte pas:
«Je suis au CPAS et, durant mes journées, je ne faisais rien. Je buvais, je fumais toute la journée. J’ai eu Internet et, pour m’occuper, j’ai accepté beaucoup d’amis qui m’ont envoyé des vidéos. Je les téléchargeais et, quand je voyais que c’était ce genre de film, je les effaçais au fur et à mesure. Maintenant, je ne regarde plus ce genre de vidéos…»
Renaud Hauquier recadre alors le contexte:
«Vous alliez sur des sites spécialisés, aussi. Et on a relevé des conversations sans équivoques au sujet d’échanges de films. Vous avez en outre avoué que vous aviez aussi téléchargé des vidéos sur une clé USB…»
– C’était des films normaux, réplique-t-il.
Ce qui inquiète néanmoins, c’est que l’homme a été condamné, en 1999, à un an de prison pour attentat à la pudeur sur un mineur de moins de 16 ans. Plus troublant encore: peu lettré, il ne semble pas avoir saisi le sens de cette condamnation ni son ampleur.
«J’ai fait quatre mois de préventive puis j’ai été relâché. Je ne savais pas que j’avais été condamné pour cela…»
La substitut Kathleen Michel requiert deux ans de prison, sans s’opposer néanmoins à une probation qui imposerait un suivi spécifique pour corriger les déviances de l’individu.
Par précaution, un rapport sera d’abord rédigé sur l’exacte pathologie du prévenu avant toute décision ultérieure.
Source: L’avenir
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