Mauzac | Polémique après un reportage de TF1 sur le centre de détention
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 25/09/2020
- 00:00
Catégories :
Mots clés :
Le reportage “Sept à huit”, qui suit des pédophiles, a fait l’objet de vives critiques, tant sur le fond que sur la forme du commentaire des journalistes.
Dimanche 20 septembre, “Sept à huit” consacrait un reportage au centre de détention de Mauzac.
Le magazine de TF1 a posé ses caméras en Bergeracois (Dordogne) pendant une semaine, dans cette prison d’un genre particulier.
Les pensionnaires, en majorité des hommes condamnés pour des faits de pédophilie, y bénéficient d’un régime plus souple (semi-ouvert). Et certains peuvent même s’extraire de l’enceinte le temps de randonnées.
Ce documentaire n’a pas laissé les internautes indifférents. Il a même provoqué un déluge de critiques, essentiellement sur Twitter. Les attaques sont de deux ordres.
D’abord sur le fond. Les utilisateurs de Twitter dénoncent des conditions de détention favorisées alors que les hommes ont été condamnés pour des crimes graves.
Délinquants sexuels en prison = cellule (appart ) ouverte , partie de boule , balade dans les bois …
Tout avec l'argent du contribuableDes détenus modèles ?#septahuit pic.twitter.com/kdIBNmdWz1
— Drakariss (@drakariss56) September 20, 2020
Violeur d'enfants il rigole tranquille on se ballade comme au club med une seconde je suis déjà vener #septahuit
— Mélody D. ???????? (@melodydegouys) September 20, 2020
Je suis dans un état d'énervement devant 7 à 8.
Des pedo criminels en prison mais traités comme à l'hôtel.
Limite club de vacances.
A gerber en les écoutant.#septahuit— Laurent (@lolodlms) September 20, 2020
Créé en 1986 par Robert Badinter
C’est pourtant le propre de ce centre de détention. Il a été créé en 1986 par Robert Badinter dans le but de favoriser la réinsertion. Selon les mots du Garde des sceaux de l’époque, que l’on voit à l’écran, il fallait
“éviter dans l’intérêt de tous, que les détenus soient infantilisés et incapables d’affronter ce qu’est la réalité des hommes libres”.
Trente-quatre ans plus tard, l’utilité d’un tel procédé fait visiblement toujours polémique.
Il existe un autre niveau de critique, portant sur la forme du reportage. Certains internautes considèrent que les journalistes donnent trop d’importance aux paroles des condamnés.
Jérôme, viole 8 enfants il se dit victime et "traumatisé" c'est lunaire #septahuit
— Bradley ???? (@BradinhoJr) September 20, 2020
Ce reportage il crache à la gueule des victimes enfaîte, c’est rabaissant, comme si c’était eux les victimes et ceux qui souffraient le plus #septahuit
— ORYĀNU???????? (@_oryanu_) September 20, 2020
Comment TF1 peut elle diffuser ce genre de reportage ? Ignoble tout simplement de mettre à l’honneur ce genre de dégénérés ! C’est de la pure provocation !
— Marie Martin (@maryvenus88) September 20, 2020
Ton employé par les journalistes
La direction de l’information de TF1 n’a pas souhaité répondre à nos questions. Toutefois, le visionnage du sujet est très clair : quand un pédophile interviewé renverse la situation en expliquant que sa condamnation relève de la faute des enfants et qu’il en est “victime”, le journaliste prend bien soin de dire que l’homme en question n’a visiblement pas pris conscience de la gravité des faits pour lesquels la justice l’a condamné.
Sur Twitter, certains soulignent également qu’il est étrange de parler de “prisonniers modèles” dans cette situation-là.
Dimanche, l’émission a été vue par 2,8 millions de téléspectateurs.
Source : sudouest.fr
Source(s):