Lure | Il imposait des jeux sexuels à sa belle fille ainsi qu’à l’une de ses amies

Un beau-père incestueux qui agressait aussi sexuellement l’amie de sa belle-fille

Il imposait des jeux sexuels à sa belle-fille, âgée de 8 à 10 ans, à l’époque des faits ainsi qu’à une de ses amies, âgée de six ans. Il a également dû répondre de la détention et de l’enregistrement d’images pédopornographiques, dont celles des deux petites. Le tribunal a condamné le trentenaire à la peine de cinq ans de prison ferme.

Un trentenaire a été jugé, jeudi dernier à Vesoul, pour avoir agressé sexuellement sa belle-fille, âgée de 8 ans, durant plus de deux ans. Il a également agressé une autre fillette âgée de 6 ans.

L’affaire évoquée par le tribunal correctionnel, a fait planer une atmosphère lourde.

Le prévenu, âgé de 35 ans, comparaissait pour avoir imposé des jeux sexuels à sa belle-fille âgée de 8 à 10 ans à l’époque des faits, commis à Lure entre 2017 et 2019.

Il s’en est pris également, une fois, à l’une de ses amies âgée de 6 ans.

Il devait répondre également de la détention et l’enregistrement d’images pédopornographiques dont celles des deux petites.

L’affaire est révélée par la compagne de cet homme qui va porter plainte à la gendarmerie de Lure en août 2019.

Lors d’une soirée, sa fille s’est confiée à des cousines plus âgées. Celles-ci ont eu la présence d’esprit d’enregistrer ce témoignage, dont le procureur de la République a fait entendre des extraits à l’audience.

La fillette y raconte les bains pris avec son beau-père et les jeux imposés par ce dernier.

Elle devait lui « secouer le zizi » ou encore « lui faire des bisous avec sa foufoune ». Elle décrit « ce liquide tiède » qui en sortait, semblable à du lait. Les faits se seraient reproduits à plusieurs reprises.

Le beau-père lui conseille également :

« De ne rien dire à maman sinon il se ferait engueuler ».

À l’audience, le trentenaire reconnaît les faits mais sans pouvoir les expliquer. Il évoque des problèmes d’éjaculation précoce, une vie sexuelle non satisfaisante avec sa compagne et un manque d’affection comblé par les « papouilles » avec sa belle-fille.

Il livre entre deux sanglots :

« Je savais que ce n’était pas bien et qu’il fallait que j’arrête. J’avais honte ».

Il récolte au passage, de la part de la maman de sa seconde victime :

« Qu’il aille en enfer. C’est tout ce que j’ai à lui dire ».

Il n’aura guère plus de considération de la part de Me Breitner, avocate des deux mamans. Pour elle, « il est potentiellement dangereux » et ses regrets ne sont pas sincères.

Elle appuie :

« Il pleure quand il parle de lui ».

Elle l’interroge sur l’avenir de ces deux fillettes, surtout sa belle-fille qui devra se construire avec l’image de ce beau-père déviant.

Le procureur de la République partage le même sentiment de non prise de conscience.Il regrette :

« J’attendais un autre discours, un autre positionnement. Je ne l’ai pas entendu ».

La tâche n’est guère aisée pour son avocate, Me Poirot, qui assure que son client est conscient de la gravité de ses actes et qu’il travaille, avec l’aide d’un psychologue, afin qu’ils ne se reproduisent plus.

Le tribunal a condamné le trentenaire à la peine de cinq ans de prison ferme.

Dans le cadre d’un suivi sociojudiciaire, il devra se faire soigner, ne pas entrer en contact avec les victimes, ne pas paraître en Haute-Saône et indemniser les victimes à hauteur de 1 000 € et 5 000 €.

 

Source : estrepublicain.fr

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