Orléans | Un père de famille de 69 ans relaxé d’agression sexuelle incestueuse

Condamné pour violence sur son ex-femme, il est relaxé pour les accusations d’abus sexuel sur sa fille

Si le tribunal d’Orléans a décidé de ne pas poursuivre Joël sur ce volet du dossier, il a écopé d’une peine de six mois avec sursis pour des violences sur la personne de son ex-femme.

Joël, 69 ans, est diminué par la maladie. Il s’exprime difficilement à la barre où une chaise lui a été installée, ce mardi 16 juin.

Alors que la présidente du tribunal judiciaire d’Orléans énumère les faits, en mars 2017, à Sigloy, de corruption de mineur et d’agression sexuelle sur Bénédicte (*), sa fille, alors âgée de 5 ans, et Martin (*), son fils, 3 ans pour lesquels il est poursuivi, il secoue de la tête pour dire non.

“Ce n’est pas vrai. Je n’ai jamais fait ça”, souffle-t-il.

Complot

Depuis, les enfants ont été placés.

La présidente ne ménage pas le prévenu afin d’avoir des explications mais il peine à répondre. Me Duplantier, qui défend les intérêts des enfants, est formelle.

Le complot que dénonce Joël ne tient pas :

“Bénédicte a toujours maintenu ses déclarations.”

Pour le ministère public, Bérangère Théry assume le fait de ne pas aller dans le même sens que le non-lieu initial prévu par le parquet. À ses yeux, les faits sont caractérisés. Elle requiert une peine de deux ans de prison ferme mais pas de mandat de dépôt au regard de l’état de santé du prévenu.

Relaxé pour les faits sexuels

Quant à Me Césaréo, qui défend les intérêts de Joël, il rend tout d’abord hommage à son client d’être venu jusque-là pour défendre ses intérêts. À ses yeux, Bénédicte se trompe dans ses déclarations :

“Ses propos sont contradictoires et confus. On ne peut pas s’appuyer dessus.”

Il plaide la relaxe.

Le tribunal va dans ce sens pour les faits sexuels. En revanche, Joël écope de six mois avec sursis pour des faits de violence sur son ex-femme et mère des deux enfants.

Alexis Marie

(*) Les prénoms ont été modifiés

source : larep