Cholet | Les étranges discussions sexuelles dans un centre équestre de la région
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 28/05/2020
- 00:00
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Un ancien membre d’un club équestre envoyait des photos de son sexe à deux adolescents
Les scandales sexuels dans le sport n’épargnent pas le monde équestre. Qui est, à son tour, au gré des révélations récentes, rattrapé. Dans une structure de la région de Cholet (Maine-et-Loire) les faits remontent à 2016. Ils étaient jugés, ce mardi 26 mai, par la cour d’appel d’Angers.
La question du consentement était posée, ce mardi 26 mai, devant la cour d’appel d’Angers.
Habitudes effarantes
Un ancien membre de 28 ans a été condamné en mars 2019 par le tribunal correctionnel d’Angers à six mois de prison avec sursis.
Après la plainte déposée en 2017 par les parents d’un jeune de 15 ans, l’enquête lève le voile sur des habitudes effarantes.
Discussions à caractère sexuel, prolongées par SMS, Facebook ou Snapchat. Avec le garçon comme avec une jeune fille de 13 ans, il partage des photos et des vidéos de son sexe. Et va jusqu’à des relations, à sept reprises, avec le premier.
« Pas du tout un sujet tabou »
Dans cette histoire, qualifiée d’agressions sexuelles et de corruptions de mineurs, le contexte de l’univers du cheval n’aurait rien de neutre. Le sexe ?
« Pas du tout un sujet tabou dans cet endroit très libre, où on ne fait pas que des blagues graveleuses, assure le prévenu. J’avais totalement gommé ces différences d’âge. »
« Peut-être une réalité, mais une réalité qui dérange »,
souligne, en partie civile, Me Mathilde Livenais.
« Je n’arrive pas à comprendre comment, quatre ans après, il ne voit pas où était la difficulté », s’étonne Me Nathalie Valade.
« Interprétation a posteriori »
Même le directeur du centre participait à des discussions débridées, selon Me Sandra Chirac-Kollarik, en défense, pour qui les relations étaient acceptées.
« À quel moment a-t-on commencé à tordre un consentement ? Je suis convaincu que vous avez une interprétation a posteriori. »
En interne
Une affaire gérée d’abord en interne. Le directeur a organisé un rendez-vous avec une psychologue et une confrontation. Avant de pousser la famille du jeune homme à porter plainte.
« Il fait tout, ce directeur, persifle Me Chirac-Kollarik. Comme s’il était le père de tous ces enfants. On l’a même tenu informé de la suite de cette enquête. »
« Emprise »
L’avocat général Brice Partouche veut absolument éviter que la cour croit à « un instant de séduction qui aurait mal tourné ». Il décortique un phénomène d’« emprise ».
Dans le centre équestre décrit comme « une structure pyramidale », le prévenu aurait « joué de ses privilèges, de la passion de l’ado pour le cheval ». Un animal dont il était lui-même propriétaire.
L’adolescent, devenu un jeune adulte, témoigne des répercussions sur lui.
« Ça fait quatre ans que je vois un psychologue, craque-t-il. J’ai été interné en psychiatrie, fait une crise de tétanie. Je suis sous anxiolytiques. Je n’ai plus confiance dans les adultes. »
source : ouest-france
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