Vendôme | Un homme de 39 ans condamné à 5 mois avec sursis pour agression sexuelle sur son fils de 6 ans et corruption de mineur sur son autre fils de 11 ans

Tribunal correctionnel de Blois – Un père de famille de 39 ans a comparu, mardi, pour répondre d’agression sexuelle sur son fils de 6 ans et de corruption de mineur sur son autre fils âgé de 11 ans.

Les faits ont été dénoncés en février dernier au commissariat de Vendôme. Les enfants se sont confiés à leur mère qui vit séparée de leur père depuis 2016.

Le plus jeune a relaté une agression à caractère sexuel.

Son frère aîné a raconté, de son côté, que son papa lui avait montré des photos de « copines » quasiment nues en commentant les images sur le mode « Elles sont bonnes hein ! »

L’enquête des policiers a établi que le père, qui travaille de nuit, boit beaucoup au point qu’il lui arrive d’uriner ou de déféquer dans son lit ou dans un coin du logement.

L’agression sexuelle reprochée est survenue après que le père a consommé toute une bouteille de rhum avec un collègue de travail.

Puis il est allé se coucher vers 16 h, laissant son copain pourtant dans un triste état lui aussi « s’occuper » des enfants, ce dernier a dû le réveiller en début de soirée pour pouvoir rentrer chez lui.

« Je n’ai aucun souvenir.

Je me rends compte que c’est très grave, je pense aux conséquences pour mes enfants », confesse l’homme qui dit souffrir de dépression et qui a déjà tenté de suivre une cure.

Depuis, il ne boit plus que le week-end.

« Pour restaurer votre image auprès de vos enfants, il va falloir totalement cesser de boire, la balle est dans votre camp », lui conseille la présidente Maggy Deligeon.

Me Pouget, avocate de la mère des garçons, indique que celle-ci va demander la suspension de la garde alternée de toute façon interrompue depuis la révélation des faits.

« Le prévenu s’abrite derrière son alcoolisme, mais ne donne pas beaucoup d’explications. »

Les enfants, traumatisés par son comportement, ne veulent pas le revoir tant qu’il ne sera pas sorti de son addiction.

Pour le ministère public représenté par Béatrice Pavie, il y a de l’espoir de rétablir les liens car le prévenu a entamé des soins et que la sanction la plus sévère pour ce père, c’est de vivre séparé de ses enfants.

Elle requiert six mois avec sursis et mise à l’épreuve.

En défense, Me Douady rappelle que son client ne conteste pas les faits dont il n’a quasiment aucun souvenir.

Sauf la corruption car elle estime que la preuve n’est pas rapportée qu’il a voulu pervertir son fils en lui montrant ces photos.

« Il a besoin d’une peine d’accompagnement. »

Appel entendu par le tribunal qui a reconnu le père coupable des deux délits et l’a condamné à cinq mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve comportant une obligation de soins.

Compte tenu de la nature des faits, son nom sera inscrit au Fichier des auteurs d’infractions sexuelles.

Source : La Nouvelle République