Bédarieux | L’entraineur de foot de 42 ans incarcéré pour viol sur des fillettes de 8 et 9 ans veut être libéré avant son procès

Laurent B. , 42 ans, en détention provisoire depuis 3 ans, crie toujours au complot.

Me Mendel, avocat du mis en cause. Photo YP

“Si je devais être remis en liberté, ce serait pour soigner ma colonne vertébrale, je prends trente cachets antidouleur par jour, je veux des soins”.

Ce mardi 30 avril, Laurent B., 42 ans, plaide sa cause devant la cour d’appel de Montpellier, encadré entre deux policiers et s’aidant de deux béquilles.

Les juges sont face à un cas de plus en plus fréquent : cet Héraultais, accusé d’agressions sexuelles et de viols sur des fillettes dont il était l’entraîneur de foot, est en détention provisoire depuis trois ans et trois mois et il  doit être jugé en théorie avant fin mai.

“Mais il y a un encombrement des cours d’assises et en particulier celle de l’Hérault”, rappelle l’avocat général Cavaillès qui porte la demande du parquet général : prolonger exceptionnellement la détention provisoire du mis en examen pendant six mois.

Parce que les faits reprochés sont gravissimes et que son procès est fixé du 1er au 5 juillet devant la cour d’assises de l’Hérault.

Fin janvier et février 2016, plusieurs parents sont venus déposer plainte contre celui qui avait une entreprise de pneus à Bédarieux, suite aux révélations de leurs jeunes filles de 8 et 9 ans.

Toutes les plaignantes faisaient parti de l’équipe de football dans un petit village non loin de Béziers et avaient pour entraîneur Laurent B.

Elles racontent toutes que le mercredi, elles allaient chez lui et selon leurs plaintes, elles étaient amenées à l’étage, individuellement, pour y être abusées.

Il leur auraient demandé de garder le secret.

Par ailleurs, les perquisitions avaient entraîné la saisie d’enregistrements vidéos mettant en scène la compagne du quadragénaire.

Celle-ci a déposé plainte contre lui affirmant avoir été droguée et violée par des objets pendant son sommeil.

“Vous dites depuis le début qu’il s’agit d’un complot mis en œuvre sous l’égide de votre épouse” rappelle la cour d’appel.

“Nous aurons des arguments à fait valoir au procès” indique de son côté Me David Mendel, l’avocat de Laurent B.

” En attendant, j’entends que la justice manque de moyens, mais la plaisanterie cessera quand on fera droit à sa demande de remise en liberté, il est en béquilles, il n’y aucun risque de fuite”.

Décision le 7 mai.

Source : Midi Libre

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