Oudalle | Un septuagénaire accusé de viols sur ses trois beaux-fils jugé aux assises
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 05/02/2019
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Dix ans de réclusion criminelle ont été requis à l’encontre d’un septuagénaire accusé de viols et d’agressions sexuelles sur trois de ses beaux-fils, près du Havre.
Sous l’effet de la morphine, l’accusé s’assoupit, alors que l’avocat général vient de requérir dix ans de réclusion criminelle à son encontre. Atteint de deux cancers, selon les médecins, son espérance de vie est très limitée.
Depuis lundi et jusqu’à hier, le septuagénaire était jugé devant la cour d’assises de Seine-Maritime pour des viols et agressions sexuelles incestueuses commises sur trois de ses beaux-fils à Oudalle, près du Havre, dans les années 90 et jusqu’en 2000.
Une seule des trois victimes s’est constituée partie civile au procès.
Le visage émacié, celle-ci est entourée de deux policiers sur le banc des parties civiles.
Ce quadragénaire — l’aîné des trois beaux-fils — a été condamné en juin 2018, à dix ans de réclusion criminelle pour avoir abusé de sa fille mineure.
« Je ne peux m’empêcher de penser que mon client aurait eu une autre vie s’il n’avait pas subi ces viols et agressions sexuelles », a plaidé son avocate, Me Mirya Le Petit.
Le quadragénaire qui a plongé dans la drogue, aurait été abusé par son beau-père, mais aussi par sa mère, âgée de 63 ans, qui aurait eu au moins une relation sexuelle avec lui, lorsqu’il était enfant.
La sexagénaire était également poursuivie pour « agression sexuelle ».
Elle a reconnu les faits.
L’avocat général a requis quatre ans de prison ferme à son encontre.
Si les deux autres victimes, des jumeaux, âgés de 34 ans, ne se sont pas constitués partie civile, ils ont dénoncé des faits similaires de la part de l’accusé.
Des viols par sodomie et fellation, des attouchements à répétition.
Eux aussi ont été détruits par ces crimes.
Ils sont tous les deux schizophrènes et l’un d’eux est hospitalisé en psychiatrie.
Les trois victimes n’ont jamais eu de haine contre l’accusé qu’ils « considéraient comme leur père ».
Celui-ci conteste l’intégralité des crimes et délits qui lui sont reprochés.
« Je n’ai aucun doute sur la culpabilité de monsieur, a tonné le représentant du parquet.
Tous les faits dénoncés par les trois victimes sont concordants. […].
Le plus monstrueux, c’est que cela s’est fait dans le non-dit et le silence coupable de madame.
Elle a vendu ses enfants en échange de son confort matériel qu’elle ne voulait pas perdre. »
À la fin de l’audience, l’accusée s’est excusée auprès de ses enfants.
Séparée de son mari, elle vit actuellement avec l’un d’eux et elle souhaite reprendre la vie conjugale avec l’accusé.
L’avocate de celui-ci, Me Valérie Giard, a souligné « les incohérences et imprécisions du dossier.
Mais aussi les revirements dans les déclarations des trois victimes.
Dans cette affaire vieille de 30 ans, on ne se base que sur les déclarations des uns et des autres, il n’y a que très peu de preuves matérielles. »
Le verdict devait être rendu en début de soirée.
Source : Paris Normandie
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