Saint-Etienne | Un couple condamné pour le viol de leur fille handicapée à 80 %

Jean-Michel Bufferne-Josserand et Christiane Bory ont été respectivement condamnés à 9 et 10 ans de prison pour avoir fait subir des violences sexuelles à leur fille, handicapée mentale à plus de 80 %, entre 1 999 et 2 004.

© France 3 Rhône-Alpes

C’est une affaire très glauque qui a été jugée à huis clos par la Cour d’assises de la Loire la semaine dernière.

Au terme d’une audience qui a duré quatre jours,  les deux parents d’un couple recomposée de la région roannaise, ont écopé de dix et neuf ans de réclusion pour avoir commis des viols durant cinq années sur leur fille (la fille de sa compagne), mineure au moment des faits et aujourd’hui âgée de 30 ans.

La mère, Christiane Bory, 48 ans et Jean-Michel Bufferne-Josserand, 50 ans, ont violé de manière répétitive la jeune fille qui souffrait de déficience mentale.

Elle était reconnue handicapée à plus de 80 %. Les relations sexuelles se déroulaient généralement à trois.

Des faits que rapportera tout au long de la procédure judiciaire la victime, avec des mots simples, et que reconnaîtront les deux auteurs des viols.

« 9 et 10 ans : une peine à la fois significative et symbolique »,

l’avocat de la victime

L’expertise psychiatrique a fait émerger une relation fusionnelle entre la mère et la victime.

Une relation dramatiquement « faussée » qui s’explique par une

« altération du discernement de la mère, selon les médecins. Elle était convaincue que sa fille était consentante alors qu’elle était dans une état de vulnérabilité  maximal ».

« Un état de vulnérabilité dont les deux violeurs étaient tout à fait conscients »,

souligne Me Laetitia Peyrard, l’avocate de la partie civile qui estime que les douze années requises par le ministère public ont été, peu ou prou, suivies.
Car si, pour la victime, placée sous tutelle après la révélation des faits, l’audience a été particulièrement pénible, elle a permis à la jeune femme, qui vit désormais dans un foyer pour jeunes adultes, de

« faire reconnaitre la grande souffrance  accumulée depuis son enfance grâce à une condamnation significative »,

rappelle Me Peyrard. Y compris pour des faits très graves antérieurs aux agissements du couple.

Petite déjà, l’enfant était violée par sa mère

Née en 1988, la fillette était déjà victime d’agressions sexuelles avec pénétration de la part de sa mère, avant qu’elle ne se mette en couple avec Jean-Michel Bufferne-Josserand, un compagnon au passé trouble également.
Ce dernier avait en effet été condamné en 2003 à dix-huit années de prison pour privation de soins ayant entraîné le décès de sa fillette en 2 000.

Il avait été libéré après dix ans de réclusion et placé en liberté conditionnelle. Il avait rencontré Chritiane Bory dans un centre d’hébergement.
Les deux condamnés sont soumis à un suivi socio-judiciaire de cinq années sous peine de trois années de réclusion supplémentaire.

Source : France 3

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