Saint-Flour | Le Viol d’une fillette de 14 ans est requalifié en agression sexuelle, 3 ans de prison ferme

Multiples caresses et pénétration de son sexe sur la voie publique…

Tribunal d’Aurillac

Un homme d’une cinquantaine d’années, est accusé d’avoir à plusieurs reprises embrassé la sa nièce de 14 ans, de lui avoir caressé la poitrine, les fesses et l’entrejambe et d’avoir pénétré son sexe digitalement.

C’est en 2015 que les forces de l’ordre sont alertées par un enfant de 11 ans, qui affirme avoir assisté à ces attouchements sur la voie publique d’une petite commune dans l’arrondissement de Saint-Flour.

Vincent* aurait tenté d’embrasser Camille* de force et sera par la suite placé en garde à vue, puis en détention provisoire. S’il nie d’abord les faits, il reconnaîtra par la suite ces gestes et évoquera même une gradation dans ceux-ci, assurant qu’elle était consentante:

« c’était un jeu pour elle », dira-t-il lors de ses auditions.

« Je ne sais pas comment cela m’a pris », confessera-t-il par la suite au tribunal.

Camille, qui souffre de déficience intellectuelle, sera examinée et décrite comme influençable et en quête d’affection, ce que n’a pas manqué de souligner son avocate:

« Âgée de 14 ans au moment des faits, Camille était comme une petite fille de 7 ou 8 ans dans sa tête. Et si on lui donne un peu d’amour, elle nous donne tout ce que l’on veut en retour ».

Celle-ci relève également l’attitude de Vincent à la barre: « Il n’a toujours pas compris qu’elle n’était pas d’accord. Cela transpire dans ses propos. Elle doit son salut à un petit garçon de 11 ans. S’il n’avait pas été là, il n’y aurait pas eu d’arrêt. Je suis inquiète, elle doit être protégée ».

L’avocate a ainsi demandé une interdiction d’entrer en contact avec Camille et 10 000 € de dommages et intérêts.

Pour l’avocate des parents de Camille:

« Rien n’est plus insupportable pour un père et une mère de savoir que la chair de sa chair a été touchée de cette manière-là. Le ciel leur est tombé sur la tête ».

Elle a réclamé 2 500 € de dommages et intérêts pour chacun.

Le procureur a insisté sur des « faits commis en flagrance. Monsieur est à l’aise au point de le faire aux yeux de tous ».

Il a requis 2 à 3 ans ferme assorti d’un suivi socio-judiciaire impliquant une injonction de soins et une interdiction d’entrer en contact avec la victime.

Dans sa plaidoirie, la défense annonce la couleur:

« Il est facile d’accabler mais plus difficile de comprendre. Avec son profil psychologique, une vie sexuelle inexistante, quand vous entrouvrez la porte, il n’y a pas d’arrêt. Il a un problème d’éducation, d’expérience. Les choses n’ont pas été apprises ».

Le tribunal a finalement reconnu le prévenu coupable et l’a condamné à une peine de 3 ans de prison, assortie d’un suivi socio-judiciaire d’une durée de 5 ans impliquant une obligation de soins et l’interdiction de rentrer en contact avec la victime, ainsi qu’une inscription sur le fichier des auteurs d’infractions sexuelles.

*Les prénoms ont été modifiés

Source: actu.fr

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