Helfaut | Le grand-père prend du sursis pour une agression sexuelle sur son petit-fils de 5 ans dont il dit ne pas se souvenir.

 

Week-end de Pâques, l’an dernier. Une maman travaille. Elle confie Nicolas, 5 ans, à son grand-père.

Mais le lendemain, le garçonnet lui raconte que son papy lui a fait mal à sa cicatrice (il a été opéré de l’appendicite), lui a sucé le sexe et lui a même demandé de mettre le sien dans sa bouche.

Conscient que c’est mal, l’enfant a refusé.

La maman qui ne se doutait de rien raconte à la barre du tribunal que l’évocation de ces faits a fait remonter à la surface un vieux souvenir de son enfance…

« Comment avez-vous pu oublier de tels faits ? »

Entendu par la police, le prévenu, âgé de 55 ans, dit ne se souvenir de rien, sans pour autant mettre en doute le témoignage de son petit-fils.

«  Comment avez-vous pu oublier de tels faits ?  », lui demande le président du tribunal, dans l’incapacité de faire la part des choses entre raisons médicales et psychologiques.

«  Il ne se soigne pas (il est diabétique et insulino-dépendant), mange et boit n’importe quoi en grande quantité, ne fait pas attention  », témoigne sa fille, constatant, en colère, que le mélange d’alcool et de médicaments mal maîtrisés le détruit.

Puis son avocat achève de répondre, sans nier les faits reprochés :

«Monsieur est apte à faire des amnésies totales ou partielles».

 

Malaise

Illustration parfaite, le procès du prévenu s’achèvera sans lui.

Victime d’un malaise, il sera soigné par les sapeurs-pompiers de Saint-Omer dans la salle des pas perdus avant d’être emmené à Helfaut.

«  Il est bien accessible à une sanction pénale  », a noté la partie civile.

«  L’enfant se développe bien, mais quelles conséquences aura cette histoire à l’avenir ? Elle va le suivre.  »

La partie civile sollicite donc 5 000 € de préjudice moral pour l’enfant, et 2 500 € pour la mère, «  très perturbée  ».

Le tribunal le condamnera à 24 mois de prison avec sursis mise à l’épreuve durant trois ans.

Ainsi qu’à l’obligation de soins, à l’interdiction de contact avec son petit-fils et à l’indemnisation des parties civiles (5 000 € à son petit-fils et 1 500 € à sa fille).

Source: La Voix du Nord

Source(s):