La Réunion | Le prédateur sexuel des petites cousines en prison
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 29/07/2017
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SAINT-PIERRE. Rohan, 30 ans, a été condamné hier à trois ans de prison assortis d’un suivi socio-judiciaire d’une même durée.
L’homme de 155 kilos pour 1m80 a été déclaré coupable d’atteintes sexuelles envers deux mineures de moins de quinze ans.
Les victimes ne sont autres que ses propres cousines, elles avaient toutes deux entre 6 et 10 ans au moment des faits, de 2009 à 2012.
Le supplice ne se serait produit qu’une fois pour une des victimes, tandis que l’autre fillette a dû subir ces sévices trois ans durant.
Dans cette affaire, si le Saint-Pierrois reconnaît dans leur totalité les attouchements commis sur l’enfant pour qui les faits aient duré le plus longtemps, il nie en bloc les accusations concernant l’autre victime.
Cependant, les nombreuses contradictions entre ce qui a été dégagé des entretiens psychiatriques et ce qu’il a déclaré à la barre n’étaient pas pour jouer en sa faveur.
En particulier lorsqu’il expliquait à la présidente du tribunal avoir été trop soûl la plupart du temps où ces événements se produisaient pour s’en rappeler correctement et les expliquer. Cela après avoir raconté l’exact opposé au médecin.
«Je suis un danger si je suis seul»
Pourtant doté d’un BEP en travaux publics et même chef de chantier de 2005 à 2015 (son entreprise a fait faillite cette année-là), le «prédateur», comme le désigne l’avocat de la partie civile, a toujours résidé chez sa mère, également grand-mère des victimes.
C’est d’ailleurs là qu’ont eu lieu la plupart des atteintes, lorsqu’il se retrouvait seul avec elles.
Interpellé par les juges sur les raisons de tels agissements, le prévenu ne sait quoi dire. De simples «pulsions» en seraient la cause.
Le dangereux cousin aurait pris conscience de la gravité de ses actes en 2012, alors que sa famille refusait désormais de lui adresser la parole.
Afin d’éviter de les reproduire, il décide alors de vivre cloîtré chez lui, et de ne sortir qu’accompagné d’un de ses cousins.
Tout risque de se retrouver seul en présence d’enfants est alors écarté.
«Je le reconnais, je suis un danger si il n’y a pas quelqu’un avec moi»,
a-t-il expliqué au psychiatre désigné par l’enquête.
Comme les rapports d’expertises l’ont souligné, le risque de nouvelle récidive est grand chez cet individu.
Source : Clicanoo
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