Meaux | Le grand-père incestueux écope d’une peine de deux ans avec sursis pour agressions sexuelles sur mineurs

Il s’est avancé à la barre du tribunal correctionnel de Meaux en s’appuyant sur une canne et faisait répéter la présidente d’audience, en raison de sa mauvaise audition.

Un habitant de Coulommiers de 76 ans a été condamné jeudi à deux ans de prison, avec sursis et mise à l’épreuve, pour des agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans par ascendant, commises entre 2001 et 2005. Il sera inscrit sur le fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes.

Sur le banc des parties civiles, ses deux petits-fils lui faisaient face. Ils étaient âgés d’une dizaine d’années lorsque leur grand-père les a « tripotés », selon l’expression de ce dernier.

D’autres abus sexuels dans les années 1970

La présidente du tribunal, Olivera Djukic, a évoqué d’autres victimes, le prévenu ayant commis ses premiers abus sexuels dans les années 1970, sur des apprentis mais aussi sur des neveux.

« Ils aimaient chahuter », a-t-il expliqué.

« C’est du chahut un peu spécial », lui a fait remarquer la magistrate.

La mère des deux frères, fille du prévenu, était en pleurs à l’audience. Elle, qui ne voit plus ses parents, a décrit l’explosion de sa famille, lorsqu’un de ses fils, alors âgé de 15 ans, a abusé à son tour d’un enfant qu’elle gardait.

« J’ai vu mon fils menotté, je suis tombée à genoux. »

Le substitut du procureur, Elsa Valentini, avait requis trois ans de prison avec sursis et mise à l’épreuve, demandant que soit rajoutée la circonstance aggravante d’inceste :

« On comprend, avec cette affaire, à quel point la loi du silence est forte. »

Source : http://www.leparisien.fr/

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