Canada | Autre présumée victime pour le couple pédocriminel
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 09/05/2016
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Depuis qu’un couple de septuagénaires a plaidé coupable d’avoir transformé en objets sexuels des enfants vulnérables, une autre présumée victime s’est manifestée.
Jacques Laporte et Micheline Charland-Laporte ont récemment comparu à nouveau pour des accusations de nature sexuelle et de violence sur un enfant dont ils avaient la garde.
Les gestes reprochés se seraient déroulés dans les années 1980
L’homme a porté plainte peu après que le couple eut plaidé coupable à une kyrielle d’accusations pour des sévices perpétrés sur une vingtaine d’enfants vulnérables passés sous leur autorité. Laporte et sa conjointe agissaient comme famille d’accueil.
C’est en mars dernier que l’accusé de 76 ans et sa femme de 75 ans ont plaidé coupables à des accusations de voies de fait, viol, atteinte à la pudeur et agression sexuelle sur des mineurs.
Les avocats de la défense avaient insisté pour que le couple ne soit incarcéré qu’après le prononcé de sa sentence, notamment en raison de soucis de santé.
Le juge Gilles Garneau avait refusé. Il avait ordonné la détention immédiate.
«Regardez ces accusations! Avez-vous déjà vu des horreurs comme ça? Pensez-vous qu’un public bien informé comprendrait qu’on les laisse en liberté?» avait-il tonné.
Objets sexuels
Parmi les victimes du couple, on retrouve notamment deux sœurs qui ont été utilisées comme de véritables objets sexuels pendant près de 10 ans.
La plus vieille a même eu à participer aux activités sexuelles du couple, parfois même en présence d’autres adultes.
Elle a été initiée à la pénétration à l’âge de 10 ans et à la sodomie trois ans plus tard. L’homme filmait parfois leurs ébats avec une caméra 8 mm ou prenait des photos. Tout ce temps, elle aura été agressée au minimum deux fois par semaine, avait indiqué la Couronne.
Les enfants victimes du couple étaient aussi souvent battus à coups de ceinture.
Longue sentence ?
Le couple était de retour en cour hier. Mais les observations sur la peine qui devaient avoir lieu ont été repoussées de quelques semaines.
M. Laporte n’a en effet pu être amené au palais de justice de Laval, en raison d’une épidémie de gastro qui sévit à la prison de Bordeaux, où il est incarcéré.
Pendant la dernière audience, le juge Garneau avait déjà indiqué que le couple écoperait «d’une longue peine de pénitencier».
Jacques Laporte et Micheline Charland-Laporte reviennent en cour le 26 mai prochain.
Source: http://www.journaldemontreal.com/2
Le couple maudit de Saint-François a abusé de cinq enfants
Jacques Laporte et Micheline Laporte Charland sont repartis du Palais de justice de Laval menottes aux poignets, le mercredi 16 mars, après avoir plaidé coupable à plus de 20 chefs d’accusation d’abus et sévices de toutes sortes envers 5 victimes âgés entre 5 et 20 ans de 1966 à 1986.
Le couple de pédophiles restera détenu jusqu’à sa représentation sur sentence le vendredi 6 mai. Stupéfait et furieux devant la nomenclature et l’admission des faits, refusant la demande de remise en liberté, le juge Gilles Garneau a déjà prévenu que la peine de pénitencier devrait être longue pour l’homme et la femme, âgés respectivement de 76 et 75 ans.
«Ça me soulage de savoir qu’il va enfin payer pour tout ce qu’il m’a fait, d’affirmer Stéphane Brabant, 39 ans, la dernière victime à avoir dénoncé les agissements du couple qui a tenu plusieurs foyers d’accueil dont celui de la rue Léry, dans Saint-François. Ça fait 29 ans que je pense à ça tous les jours. Je vais pouvoir tourner la page.»
Après l’audition des deux dossiers chargés du couple, Stéphane Brabant a demandé la levée de l’interdiction de publier son nom, lui qui avait six ans quand l’enfer a débuté au foyer Laporte Charland.
Avant de déclarer que la victime avait été traitée en esclave, la procureure a tenu à lire tout haut les faits reprochés. De l’âge de 6 à 10 ans, Stéphane Brabant a reçu de nombreuses corrections à coups de ceinture, une spécialité du couple, en plus de devoir s’agenouiller des heures avec des tasses aux bout des bras, faire des attouchements sur le corps dénudé de Jacques Laporte étendu sur le sol de son salon, se faire tirer les cheveux et oreilles comme un poisson hameçonné, sans oublier les cadeaux et vêtements neufs reçus de sa mère et qui lui étaient aussitôt confisqués.
On l’obligeait aussi à parader tout nu devant la visite.
«C’est mon ex-petite amie qui a lu un avis de recherche sur Internet, en 2011, de confier M. Brabant. Les policiers de Laval demandaient de dénoncer et je l’ai fait. Pour moi.»
Autres accusations
La séance du 16 mars a également permis d’entendre les prévenus se déclarer coupables pour d’autres événements s’étant produits de 1966 à 1978.
Deux sœurs ont d’abord été victimes de voies de fait et d’agressions sexuelles à un rythme d’une à deux fois par semaine sur une décennie. Des années plus tard, un frère et une sœur ont pris le relais en tant que victimes désignées.
Débuté par des caresses et baisers forcés pour aller jusqu’à la masturbation, fellation, ainsi que la pénétration et la sodomie, une fois la puberté atteinte, cet enfer sordide a pris place dans deux résidences en sol montréalais avant de se transporter dans Saint-François.
Alors chauffeur d’autobus pour la Société de transport de Montréal, Jacques Laporte faisait même faire des balades aux jeunes qu’il accueillait pour ensuite abuser d’eux dans le véhicule.
Quand les enfants se retrouvaient avec des blessures graves, comme le rectum déchiré, ils ne recevaient aucun soin de santé. Parfois, Laporte et sa femme invitaient un couple d’amis échangistes et intégraient des enfants à leurs jeux.
L’aînée des deux filles avait déjà confronté Jacques Laporte, le suppliant en vain d’épargner sa petite sœur et de faire appel à elle en tout temps. Quand elle a alerté un professeur de son école, celui-ci ne l’a pas crue et a raconté la chose à son tortionnaire. À cette nouvelle, Laporte a fouetté l’enfant au sang, comme il l’avait déjà fait et a continué de le faire par la suite avec plusieurs de ses prétendus protégés. Toutes les pièces de la maison étaient utilisées pour commettre ces abus sur une base hebdomadaire.
«Avez-vous déjà entendu des horreurs comme ça? s’est exclamé le juge Garneau devant la cour, s’enquérant de l’identité du professeur n’ayant pas secouru une victime jadis. Si ce professeur était là, il aurait besoin de donner des explications! Je veux connaître l’état des victimes et savoir s’ils ont reçu des soins psychologiques et autres. Oui, le tribunal va se préoccuper des victimes.»
Rappelons qu’en septembre 2011, au moment d’un avis de recherche pour trouver de nouvelles victimes du couple, Jacques Laporte avait déjà été reconnu coupable d’agressions sexuelles et de voies de fait sur deux jeunes garçons, qui avaient dénoncé ses agissements en 2009.
Source: http://www.courrierlaval.com/
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