Charente – Angoulême| 18 mois avec sursis pour atteintes sexuelles sur mineurs

18 mois avec sursis pour atteintes sexuelles
sur mineurs

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Photo Illustration Charente Libre

Bras croisés devant lui, son grand corps fin penché en arrière,
le visage fermé, les yeux fixes.

À la barre du tribunal, le prévenu, 26 ans, le reconnaît pour la première fois depuis le début de la procédure:

“Oui j’ai commis des attouchements et des atteintes sexuelles sur les deux filles de la compagne de mon père alors que j’étais majeur et qu’elles étaient mineures”.

Les faits ont commencé en 2005, alors que les fillettes avaient 6 et 8 ans. Lui en avait 16. La famille recomposée venait d’emménager dans une maison de Gensac-la-Pallue.

Le garçon s’amuse alors à les faire jouer au docteur. “Je frottais mon sexe contre le leur et je les tripotais partout, reconnaît le prévenu. Mais sans violences”, tient-il à préciser.

Il profitait de l’autorité qu’il avait sur elle pour leur imposer de ne surtout rien dire.

 “Je leur disais que c’était notre secret”, avoue-t-il.

Des attouchements et des atteintes sexuelles, qui ont “duré cinq ans, racontera la plus grande des deux soeurs, au cours de la procédure. Il le faisait tout le temps, quand il vivait avec nous, puis tous les lundis, quand il revenait nous voir. On jouait à la Wii, et puis parfois ça déviait.”

Sa cadette dira seulement: “ça a continué jusqu’à ce qu’il ait une copine”, c’est-à-dire en 2012, le prévenu avait alors 22 ans.

Assises entre leurs deux parents sur le banc des parties civiles, les deux adolescentes, âgées aujourd’hui de 16 et 18 ans, n’ont pas la force de s’exprimer devant les juges.

Les psychiatres et psychologues qui les ont suivies depuis 2010, affirment qu’elles n’ont aucune tendance à l’affabulation, peinent même encore à tout dire.

“Mais, les spécialistes assurent aussi qu’il n’y a plus de joie chez ses deux jeunes filles. Que leur développement psycho-affectif est bloqué, et qu’il y a des séquelles psychologiques certaines”.

Pour cela, leur avocate Me Cécile Barbera Geral, a réclamé hier 8.000 € de dommages et intérêts pour chacune.

En septembre 2015, le tribunal pour enfants d’Angoulême a déjà reconnu le prévenu coupable pour les deux années où il était encore mineur, et l’a condamné à 12 mois de prison avec sursis et à verser 6.000 € à chacune de ses jeunes victimes.

Hier, le tribunal correctionnel y a ajouté 18 mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans avec obligation de soins, interdiction d’entrer en contact avec ses victimes et d’exercer une activité en contact avec des mineurs.

Il est inscrit au fichier des délinquants sexuels. Il devra également verser 3.000 € supplémentaires à chacune de ses deux victimes au titre des dommages et intérêts.

Source: http://www.charentelibre.fr/

 

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