Le Havre | Tentative d’agression sexuelle : le « prédateur » en détention provisoire

MAJ 03/06/17

L’homme qui avait fait monter une enfant de 9 ans et demi dans sa voiture au Havre ce lundi a demandé à n’être jugé qu’en septembre. Il est placé en détention provisoire.

Le tribunal correctionnel du Havre et les parents de la petite victime n’ont entendu hier qu’à deux reprises la voix de Gilles S. : quand il a confirmé son identité aux juges et lorsqu’il a sollicité le renvoi de son procès. « Je souhaite avoir le droit de bénéficier d’un délai pour préparer ma défense », formule l’homme au tee-shirt blanc serré et à la jeune barbe qui était convoqué dans le cadre d’une comparution immédiate. Il regarde en permanence dans le vide. Il ne tourne pas les yeux vers le père de la fillette de 9 ans et demi qui le scrute sans discontinuer.

« Fatigué par les allers-retours »

Ce lundi 29 mai, la gamine se rend à l’école lorsque son chemin croise celui du « prédateur », comme le nomme le parquet. Avenue d’Arromanches au Havre, la petite est abordée par l’homme au volant de la Kangoo blanche de son employeur. Il lui demande la boulangerie la plus proche (nos éditions du 31 mai et 1er juin). Il feint de ne pas comprendre et dit à sa victime de monter à bord de son véhicule afin qu’elle lui montre le chemin. Elle accepte. Là, Gilles S. sort son sexe. Il le reconnaît en garde à vue. Aussi, il réclame une fellation. L’enfant se débat et parvient à fuir jusqu’à son école.

« Attirance pédophile » et « dangerosité majeure »

Le prévenu qui habite un village près de Caen (Calvados) est interpellé le lendemain, place Saint-Vincent au Havre, alors qu’il se rendait sur un chantier pour son travail. Il conteste la tentative d’agression sexuelle. Pour explication à l’exhibition, il offre être « fatigué par les allers-retours entre Caen et Le Havre ». Caen, ville qu’il avait l’interdiction de quitter sans l’autorisation de la justice en raison d’un placement sous contrôle judiciaire pour un dossier d’« atteinte sexuelle » sur un mineur de moins de 15 ans. Les antécédents du prévenu font froid dans le dos. En 1996, il a notamment été condamné pour des violences sur un mineur. En 2004, à Évreux, un an de prison pour exhibition sexuelle. En 2005 par la cour d’assises du Val-d’Oise (Ile-de-France), quinze ans pour viol. Un passé qu’aurait ignoré jusqu’alors sa dernière compagne. L’expertise du psychiatre rencontré pour les besoins de l’audience est tout aussi glaçante. Gilles S. « ne souffre d’aucune maladie mentale ». Mais c’est un sujet à la personnalité « aux importants troubles », à « l’attirance pédophile », à la « dangerosité majeure ». Il a « conscience de la transgression de la loi » et celle-ci pourrait l’allécher. L’expert envisagerait alors pour solution la castration chimique.

Pour le parquet, le souhait est aujourd’hui celui de « le mettre dans un endroit où il ne pourra pas approcher les mineurs. C’est la seule solution ». Le pédophile a déjà été incarcéré à deux reprises.

Me Célia Lacaisse tente bien de plaider « une surveillance électronique, une assignation à résidence ». Mais, placé par le juge des libertés et de la détention en préventive, Gilles S. y demeurera jusqu’à son procès du 26 septembre. C’est la décision du tribunal. Me Valérie Giard assistant les parents de la petite victime a pris le temps à cette première audience de décrire les craintes et anxiétés de la fillette depuis ce qu’elle a subi.

Source: Paris Normandie


Article du 31/05/17

Le Havre | Tentative d’agression sexuelle sur une fillette de 10 ans par un quadragénaire multi-récidiviste

Une fillette de 10 ans a échappé à une tentative d’agression sexuelle lundi 29 mai 2017, au Havre (Seine-Maritime). Interpellé, le suspect présente un profil inquiétant.

Illustration

Une fillette de 10 ans a échappé à une tentative d’agression sexuelle, lundi 29 mai 2017, dans le quartier de Caucriauville, au Havre (Seine-Maritime).

Un automobiliste l’a fait entrer dans sa voiture et lui a réclamé une fellation, mais la fillette a réussi à s’enfuir.

L’homme a été interpellé.

L’institutrice donne l’alerte

Après avoir réussi à faire monter l’enfant dans son véhicule, lundi 29 mai 2017, avenue d’Arromanches, l’automobiliste, âgé de 44 ans, lui a

« Demandé de lui faire une fellation mais la jeune fille a refusé.

Elle a ensuite réussi à s’enfuir et à se réfugier dans son école ».

Elle a alors été recueillie par son institutrice qui, constatant son état, a prévenu les parents de la fillette ainsi que la police.

L’alerte ayant été donnée « très vite », précise une source judiciaire, la petite fille a immédiatement été entendue et la traque du suspect a pu démarrer rapidement.

Interpellé lors de sa tournée

Activement recherché, l’automobiliste a finalement été interpellé le lendemain des faits, mardi 30 mai 2017, place Saint-Vincent de Paul, au Havre.

L’interpellation a eu lieu aux alentours de 9h15, soit moins de 24h après la tentative d’agression sexuelle.

“L’homme a été arrêté alors qu’il effectuait sa tournée dans le cadre de son travail, l’enquête menée ayant permis de récupérer son planning.”

Placé en garde à vue, le quadragénaire va être entendu par les enquêteurs et devrait être présenté à un juge dans la foulée.

Prison pour viol et agression sexuelle

L’homme est « très connu des services de police », nous confie une source judiciaire.

En 2005, la cours d’assises du Val-d’Oise l’a notamment condamné à 15 ans de prison, « pour des faits de viol et d’agression sexuelle ».

Si la date de sa libération n’est pas connue, nous savons en revanche que le suspect était sous contrôle judiciaire au moment de son interpellation, mardi 30 mai 2017.

Entre sa sortie de prison et aujourd’hui, il aurait en effet été impliqué dans une autre affaire de mœurs.

Il vit près de Caen

Le suspect est né en novembre 1973, à Argenteuil (Val-d’Oise), en région Île-de-France.

Il réside désormais en Normandie, à proximité de Caen (Calvados).

Source : 76 Actu

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