Gien | Il niait avoir abusé d’un enfant de trois ans : il a été condamné

Saïd 47 ans, a été déclaré coupable.

Bien qu’il ait nié à l’audience du tribunal correctionnel de Montargis de mercredi être l’auteur, à Gien, d’une agression sexuelle sur un enfant de trois ans.

Il a été condamné à trois ans de prison, dont deux avec sursis et mise à l’épreuve de vingt-quatre mois avec obligation de travail et de soins et interdiction d’entrer en contact avec la victime et des mineurs.

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Le 17 septembre 2014, le prévenu avait invité le fils d’une voisine à monter à bord de son véhicule. Un quart d’heure plus tard, l’enfant en était ressorti en larmes et était allé se jeter dans les bras de sa mère. « J’ai eu mal là », lui avait-il déclaré en désignant ses fesses.

La maman avait alors observé que celles-ci « étaient rouges ». À l’hôpital de Gien, où avait été conduit l’enfant, les médecins avaient constaté des lésions annales compatibles avec une pénétration digitale.

« Il n’est pas monté dans la voiture?! »
Lors de son audition, Saïd avait déclaré ne pas comprendre. À l’entendre, rien ne s’était passé.

À la barre, le prévenu a maintenu ses dénégations :

« Le petit n’est jamais monté dans la voiture?! Je suis père de famille et je le jure sur la tête de mes enfants : je suis innocent?! Comme tout bon musulman, je ne l’ai pas touché. »

Après lui avoir rétorqué qu’un musulman pouvait être aussi un délinquant, le président Mohamed Chenguiti a regretté qu’il refuse de se rendre à l’évidence.

Dans son réquisitoire, la substitut Julia Saléry a déploré que le prévenu s’en soit pris au fils d’une femme qui, récemment arrivée en France, avait mis sa confiance en lui. Elle a également insisté sur le traumatisme subi par l’enfant qui, durant plusieurs semaines, n’avait plus voulu sortir et hurlait dès qu’il était question de « Tonton », comme il appelait auparavant Saïd.

Pour la défense, Me Anne Rousseau a parlé de « simples suppositions », d’« interprétations » et invité le tribunal à prendre avec une « extrême prudence » les déclarations de l’enfant, demandant la relaxe.

Source: http://www.larep.fr

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