Vernon | Pervers agresse sexuellement une fillette de 5 ans dans un supermarché

Vernon: le pervers agresse sexuellement une fillette de 5 ans dans un supermarché

Un quinquagénaire a été condamné à deux ans de prison pour l’agression sexuelle d’une fillette dans un supermarché à Vernon.

Jean-François Panier, un Vernonnais de 58 ans, a été présenté hier en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel d’Evreux pour des faits d’agression sexuelle commis sur une fillette de 5 ans. Les faits remontent au 9 février. Il est 17 h lorsque Louane (prénom d’emprunt) et sa maman se rendent au centre commercial Leclerc de Vernon pour y faire quelques courses. La fillette s’éloigne quelques instants dans l’espace culturel du magasin pour y feuilleter des livres. Normal pour une fillette de 5 ans.

« Je pensais qu’elle était plus âgée… »

Ce qui ne l’est plus du tout, c’est cet homme qui déambule « dans le rayon depuis une heure », puis s’approche de Louane et « glisse ses mains sous le collant et dans la culotte de la fillette pour lui caresser le sexe et les fesses », rapporte la présidente.

Quelques minutes plus tard, la fillette retrouve sa maman et lui raconte l’impensable agression.

Elle alerte immédiatement les agents de sécurité du magasin. Identifié, grâce aux images de vidéosurveillance et reconnu par Louane, le père de famille de deux enfants, aujourd’hui célibataire, est rapidement interpellé et reconnaît immédiatement les faits lors de sa garde à vue.

« Vous êtes donc attiré par les enfants ? », lui demande la présidente.

« Non, ce n’est pas dans mon habitude, je ne suis pas pédophile, je ne sais pas ce qui m’a pris et puis je pensais qu’elle était plus âgée, peut-être 11 ans », répond le prévenu.

« À 11 ans comme à 5, on est de toute façon en présence d’une petite fille. Vous avez déjà été condamné en 2007 à une peine de 5 ans d’emprisonnement pour des faits similaires et la perquisition réalisée à votre domicile fait état de photos à caractère sexuel de jeunes enfants, si ce n’est pas de la pédocriminalité… »

Le substitut du procureur, en tout cas, n’est pas du tout rassuré par l’expertise psychiatrique du prévenu.

Elle fait état d’une « grande dangerosité criminologique malgré l’absence de pathologie psychiatrique » et n’a « pas exclu tout risque de récidive ». « Nous sommes en présence d’un prédateur qui, nécessairement et manifestement, a pris le temps d’observer sa victime afin d’être certain qu’elle soit seule, il s’agit là d’un mode opératoire particulièrement inquiétant », fait-il remarquer. Il requiert trois ans de prison avec mandat de dépôt, assorti d’un suivi socio-judiciaire de dix ans, une injonction de soins, une interdiction d’entrer en contact avec des mineurs et la victime, l’obligation d’indemniser ses victimes et l’inscription au fichier national des délinquants sexuels.

« Il a besoin d’une prise en charge renforcée »

L’avocate de Jean-François Panier explique qu’il aurait été lui-même victime d’un viol et tient à faire remarquer que son client « a parfaitement respecté son obligation de soins à la suite de sa précédente condamnation, des soins qui malheureusement se sont avérés insuffisants », déplore-t-elle.

« Une peine de prison rassurerait certainement la société et le tribunal mais cela ne le soignera pas, ce dont il a besoin c’est d’une prise en charge renforcée. »

L’avocat de la partie civile tient à souligner que la petite Louane

« va devoir être suivie sur le plan psychologique pendant longtemps car les conséquences d’un tel traumatisme persistent souvent longtemps après l’agression sans compter que sa maman a peur de la surprotéger ».

Le tribunal condamne le chômeur à deux ans d’emprisonnement avec mandat de dépôt, assorti d’un suivi socio-judiciaire de dix ans.

Source: http://www.paris-normandie.fr

 

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