Maine-et-Loire | Un homme de 37 ans a comparu devant le tribunal judiciaire d’Angers

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Plus de 900 000 fichiers à caractère pédopornographique
Tribunal Judiciaire d'Angers
Interpellé dans le cadre d’une vaste opération de traque numérique, l’Angevin détenait plus de 900 000 fichiers à caractère pédocriminel, ainsi que des vidéos de sa sœur et de sa fille filmées à leur insu.

Au cours de l’année 2024, dans le cadre d’une chasse aux pédocriminels qui se réunissaient sur Telegram baptisée Opération Mario, les forces de l’ordre ont interpellé plusieurs individus soupçonnés de détenir et d’alimenter des sites diffusant des contenus à caractère pédocriminel.

Parmi eux, plusieurs habitants d’Angers. Après un premier jugement rendu il y a quelques semaines, un second Angevin était appelé à comparaître ce mercredi 5 novembre 2025.

La perquisition menée à son domicile a révélé des découvertes particulièrement troublantes. Sur son matériel informatique, les enquêteurs ont mis au jour plus de 900 000 fichiers à caractère pédocriminel, ainsi que plusieurs dossiers portant le nom de ses proches. À l’intérieur, des vidéos de sa fille et de sa sœur, filmées nues à leur insu.

« Une ambiance de perversion sexuelle »

Lors de l’audience, le trentenaire a reconnu les faits.

Inconnu de la justice jusqu’ici, il présente une enfance marquée par « une ambiance de perversion sexuelle », selon les termes du président du tribunal, Lionel Ascensi. L’homme a décrit une enfance passée dans une famille libertine, où les comportements sexuels étaient exposés aux yeux de tous, jusqu’à nourrir des relations incestueuses.

À la barre, il tente d’expliquer ses actes par une forme de « nostalgie », confiant :

« Cela me rappelle de doux souvenirs. »

Le parquet, représenté par Manon Servant, a qualifié le dossier « d’abject », soulignant que

« les faits ne s’arrêtent pas uniquement à la fixation, mais également à la captation d’image ».

En défense, Me Monika Pasquini, habituée de ce type de dossiers, a insisté sur le contexte familial de son client :

« Il a grandi dans une famille dysfonctionnelle. » Ajoutant : « Il veut se reconstruire, il sait que c’est une maladie. »

À l’issue des débats, le tribunal a condamné le prévenu à cinq ans de suivi sociojudiciaire avec injonction de soin. En cas de violation de ce suivi, il risque une peine de trois ans d’emprisonnement ferme.

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