Cholet | Un homme condamné à du sursis pour avoir agressé sexuellement sa fille de 12 ans

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Pédocriminel En liberté

«  Quand on a un doute sur les mœurs de sa fille, on se doit de vérifier si elle est vierge »
Palais de Justice d'Angers
Ce mercredi 22 octobre, un homme de 39 ans a comparu devant le tribunal judiciaire d’Angers pour des faits d’agression sexuelle incestueuse sur mineur.

Entre février et avril 2025, à Cholet, lorsque sa fille de 12 ans venait chez lui dans le cadre de la garde alternée, il lui aurait infligé des attouchements alors qu’elle était couchée.

Placé en garde à vue, il avait nié les faits, les justifiant par une “coutume” originaire de Mayotte.

À l’audience, il a persisté dans ses dénégations. Il a écopé d’une peine avec sursis et à l’interdiction de tout contact avec sa fille.

Les faits ont émergé début avril, lorsqu’il s’est rendu avec insistance au domicile de son ex-compagne, mère de l’enfant, à Cholet. Il voulait récupérer le téléphone portable de sa fille, venue chez lui la semaine précédente dans le cadre de leur garde alternée.

Aucune explication claire n’a alors été donnée quant à cette confiscation. Le ton est rapidement monté entre les deux parents, avant qu’il ne reparte, bredouille.

50 € pour se taire

Peu après, bouleversée, la jeune fille a fondu en larmes et confié à sa mère qu’entre février et fin mars, son père l’aurait agressée sexuellement à plusieurs reprises, lorsqu’elle était couchée, chaque fois qu’elle séjournait chez lui. L’adolescente a également rapporté que son père lui avait demandé de se taire, allant jusqu’à lui proposer 50 € pour acheter son silence.

Ce soir-là, il était en réalité venu récupérer le téléphone dans le but d’effacer des messages évoquant les abus infligés.

Placé en garde à vue, le père a nié les faits, rejetant toute intention sexuelle. Originaire de Mayotte, il a affirmé qu’il s’agissait d’une tradition de l’île :

«  Quand on a un doute sur les mœurs de sa fille, on se doit de vérifier si elle est vierge. »

30 jours d’ITT

Devant le tribunal, l’homme, non assisté d’un avocat, a tenté de se trouver de nouvelles excuses :

«  J’entends des voix, j’ai des crises de mal-être », tout en qualifiant sa fille de « manipulatrice comme sa mère  ».

La présidente du tribunal, Juliette Pic, a alors tenu à rappeler la gravité des faits :

«  Le médecin légiste a donné 30 jours d’ITT de nature psychologique à votre fille, c’est très rare. »

Elle a souligné que la jeune victime présente depuis lors «  un profond mal-être ».

Après en avoir délibéré, le tribunal a reconnu le prévenu coupable, le condamnant à 18 mois d’emprisonnement avec sursis pendant deux ans, assortis d’une interdiction de tout contact avec sa fille. Il devra également verser 4 000 € de dommages et intérêts à cette dernière.

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