
France | Une baisse de 6,1% des signalements de disparitions de mineurs en 2024
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
non
- 04/06/2025
- 21:51
Catégories :
Mots clés :

En France 38 477 disparitions de mineurs ont été signalées aux forces de l’ordre en 2024, selon le rapport annuel du numéro d’urgence officiel “116 000 Enfants Disparus” publié ce dimanche.
“105 enfants ont disparu chaque jour”, précise ce rapport.
Il s’agit d’une baisse de 6,1% par rapport à 2023.
Ce nombre “passe pour la première fois sous la barre des 40 000, mais demeure très élevé”, note le rapport.
“Pour 95 % des signalements, il s’agit de fugues et les 5 % restant se partagent à la fois entre des enlèvements parentaux et les disparitions inquiétantes“, a expliqué dimanche sur franceinfo Julien Landureau, porte-parole de la Fondation Droit d’enfance qui coordonne le numéro d’urgence 116 000.
“La baisse du nombre de signalements de disparitions de mineurs poursuit le mouvement amorcé il y a deux ans”.
Le numéro d’urgence 116 000, gratuit, accessible 24 h / 24 et 7 j / 7, géré par la fondation Droit d’Enfance, a reçu plus d’appels en 2024 par rapport à 2023, soit une hausse de 9,8%, “signe d’une notoriété accrue du numéro d’urgence”.
Au bout de cette ligne téléphonique, “c’est une équipe qui est composée de psychologues, de juristes, de travailleurs sociaux qui va accompagner et soutenir les familles durant toute la disparition de l’enfant”, a expliqué Julien Landureau.
Augmentation des appels liés à des fugues
Au total, 1 351 dossiers ont été ouverts par la cellule d’écoute de suivi (+3,8%), “avec une augmentation notable du nombre d’appels relatifs à des fugues (+7,1%).
“Dans le mouvement des années précédentes, celles-ci continuent de concerner des enfants de plus en plus jeunes : 38,2% des fugueurs ont moins de 15 ans”, assure la fondation.
“Lorsqu’il s’agit de jeunes filles, une potentielle exploitation sexuelle est suspectée ou avérée dans près d’un dossier sur trois”.
Selon Julien Landureau :
“dans la plupart des cas, les enfants sont retrouvés. D’ailleurs, lorsqu’il s’agit de fuguer, dans près d’un cas sur deux, le retour est volontaire”.
Le porte-parole de la Fondation Droit d’enfance pointe “les réseaux sociaux” ou le “téléphone portable où l’influence d’autres enfants qui eux-mêmes pensent à fuguer, a tendance à faire un effet boule de neige sur le rapport des plus jeunes à la fugue”.
Stabilité du nombre d’enlèvements parentaux
Le nombre d’enlèvements parentaux reste stable, avec 665 signalements en 2024.
“Parmi eux, 227 cas concernent des enlèvements internationaux, avec près de 50 pays concernés par au moins un cas depuis la France”, d’après le “116 000 Enfants Disparus”.
Ainsi, relève la fondation, “dans cette situation, faire valoir ses droits peut s’avérer particulièrement difficile pour le parent victime”.
En effet, “ce sont des enlèvements qui mettent beaucoup de temps à être résolus”, souligne Julien Landureau.
En particulier lorsqu’ils sont réalisés vers l’étranger :
“Il existe des conventions internationales, parfois même des conventions bilatérales entre la France et d’autres pays”, mais “malheureusement, elles ne sont pas toujours respectées”.
Mais “si le nombre de signalements est en baisse, la complexité et la durée des disparitions tendent à s’aggraver”, relève la fondation.
Source(s):