Vesoul | Un ancien directeur du sport scolaire condamné à 18 mois de prison avec sursis

Durant l’hiver 2019-2020, l’accusé avait aussi engagé des conversations pour le moins douteuses sur les réseaux sociaux avec de jeunes lycéennes de Lure mais le tribunal a finalement prononcé une relaxe partielle sur ce dernier point.

“C’est la montagne qui accouche d’une souris.” Maître Marion Rongeot, du barreau de Vesoul, qui défend l’ancien directeur du sport scolaire en Haute-Saône, a la formule facile car elle résume bien, selon elle, une affaire que l’on doit “à la démesure d’un parquet, dont le souci de la médiatisation il y a cinq ans, pouvait engendrer des préjudices”.

Maître Rongeot de citer alors des extraits d’échanges entre deux jeunes lycéennes de Lure et son client accusé notamment de tentatives de corruption de mineurs.

“J’adore les nageuses quand elles sortent de l’eau” écrit le quinquagénaire à l’époque à l’une d’entre elles, ou encore “Tu es plus proche des défilés de mode que du terrain de foot”.

“La féministe que je suis est dans la difficulté”, ajoute l’avocate du prévenu mais précise-t-elle d’emblée “pas la juriste car du sexisme, oui, de la lourdeur, oui, des propos déplacés, certainement” insiste maître Rongeot, avant de s’interroger fortement.

“Mais où est la volonté de pervertir, la sexualité des mineurs ?”

La procureure Cathy Bianchin ne requiert aucune peine de prison ferme.

L’accusé qui a passé six mois en détention provisoire s’est dit “honteux” et a renouvelé à plusieurs ses excuses aux jeunes filles….