Puy-de-Dôme | Un magnétiseur condamné pour agression sexuelle sur une fillette de 10 ans

non

Il est déja en prison pour viol sur son beau-fils mineur
Le prévenu purge déjà actuellement 12 ans de prison pour des viols sur son beau-fils de moins de 15 ans commis en compagnie de la mère (condamnée, elle, à 7 ans pour ces “plans à trois” avec son fils adolescent) un an après les faits qui concernent ce nouveau procès.

Elle était venue chercher de l’aide auprès d’un guérisseur pratiquant l’imposition des mains.

La séance a viré à l’abus sexuel pour cette jeune fille qui a réclamé justice, lundi.

La jeune femme âgée aujourd’hui de 18 ans, air grave et vêtements sombres, s’avance sans hésiter vers la barre du tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand.

Oui, elle tient à témoigner.

À crier sa colère mais aussi à afficher sa force face à son agresseur qui se tient dans le box, froid et mutique.

« Une des choses de la vie qu’on doit protéger a été salie, mon enfance », entame-t-elle, la voix nouée par l’émotion, lisant un texte dactylographié posé sur le pupitre.

Une souillure, un traumatisme qui remonte à sept ans.

Le mal-être persiste

Depuis ce jour où ses parents l’ont emmenée voir un “maître reiki” officiant chez lui, dans un petit village du Puy-de-dôme.

Le couple venait de se séparer.

Leur fille, alors âgée de 10 ans, était en situation de mal-être.

Cette séance de reiki, technique visant l’apaisement par imposition des mains du praticien sur le patient, était censée l’aider.

C’est tout l’inverse qui s’est produit.

Une semaine après la consultation, les angoisses de l’enfant reprennent.

Face à sa mère, elle révèle l’impensable : le “maître reiki”, lors du rendez-vous, dans l’intimité de son salon, lui a enlevé son pantalon, sa culotte et lui a mis sa main sur son vagin.

Il lui aurait ensuite demandé de ne pas en parler à ses parents.

Le magnétiseur conteste avec fermeté.

Or, ce n’est pas la première fois que cet homme de 46 ans comparaît devant la justice.

Il purge actuellement une peine de douze ans de réclusion criminelle pour des viols commis sur son beau-fils, mineur.

Des faits commis un an après ceux qui intéressent le tribunal.

Il les avait reconnus, il s’était expliqué.

Autre procès, autre attitude.

Cette fois, non seulement le prévenu nie, mais il garde aussi le silence.

« Je suis stupéfait par ce type de comportement », enrage Me Charles Fribourg, avocat de l’adolescente.

« Vous êtes un pédophile, il n’y a pas d’autres mots. »

Certes, relève le conseil, dans cette affaire sans témoins, c’est la parole de l’un contre la parole de l’autre.

« Mais nous n’avons pas inventé des choses qui ne se sont pas passées », martèle l’avocat, s’appuyant sur la constance des déclarations de sa cliente.

Profil qui « dérange »

Bérangère Sénéchal, au parquet, n’a aucun doute sur la sincérité de la jeune victime.

« Un psychologue la décrit comme équilibrée, bien ancrée dans le réel.

Quel intérêt aurait-elle eu à mentir devant ses parents, les gendarmes et les experts ? »

Elle veut douze mois de prison.

« Oui, mon client a un profil qui dérange », admet Me Anaïs Drobniak en défense.

« Mais les faits sont-ils qualifiés ? »

Et de s’interroger sur les déclarations de la victime et le comportement de sa mère.

Et de rappeler qu’aucun des clients du *maître reiki* n’a fait état de gestes déplacés de sa part.

La relaxe demandée n’est pas accordée.

Le magnétiseur écope de dix mois de prison ferme.

Source(s):