Pontivy | Un an de bracelet électronique pour un pédo

Alors qu’elle était devant The Voice, le frère de la copine chez qui elle regardait le télécrochet l’a agressée sexuellement.

Une main sur son sexe au prétexte de dire bonne nuit à la petite fille âgée d’une dizaine d’années à l’époque.

Ce n’est pas la première fois que le jeune homme de 24 ans au moment des faits, boulanger, habitant du pays de Pontivy, agresse sexuellement cette fillette.

Et il va même réitérer les faits, quelques mois plus tard, le 6 août 2022, sur une voisine âgée de 7 ans.

Invité chez les parents, il prétexte vouloir aller aux toilettes et profite du fait que la porte de la chambre de la fillette soit entrouverte pour s’y faufiler.

« Elle était sur le lit, elle regardait des vidéos sur une tablette, je l’ai portée et j’ai mis ma main dans sa culotte »,

Assume le prévenu à l’audience, ce lundi 7 octobre 2024, devant le tribunal de Lorient.

La mère de la fillette, qui surprend le jeune homme en sortant de la chambre, la questionne.

Elle raconte l’agression, dit même que ce n’est pas la première fois.

Ce n’est qu’au moment où il est confronté à ses actes qu’il prend conscience de leur gravité.

« Je me suis rendu compte de ce que j’ai commis, j’ai ressenti de la honte ».

« Ça aurait pu aller jusqu’au où ? », questionne la présidente du tribunal.

« Je n’y ai pas réfléchi. Je ne trouve pas de réponse à ce que j’ai fait, mais je suis aidé pour ça. Je tiens vraiment à m’excuser ».

« Il se dégoûte »

Le prévenu, pudique quant à sa situation, était revenu vivre dans son hameau après une douloureuse séparation.

Il avait été condamné quelques mois plus tôt pour homicide involontaire après un accident de la route.

Depuis la révélation des faits, il a déménagé en Vendée. « Beaucoup de gens de mon entourage ne me parlent plus ».

Il est suivi psychologiquement et assure n’avoir jamais repensé passer à l’acte.

« Il se dégoûte. Le mot honte n’est pas assez fort pour décrire ce qu’il a pu faire », glisse pour lui son avocat, Thomas Delaby.

Le jeune homme, aujourd’hui âgé de 26 ans, a mis de l’argent de côté pour indemniser ses victimes qui demandent toutes deux 5 000 €, au titre de leur préjudice moral.

Le procureur estime que le prévenu a « répondu sans fard » aux questions du tribunal :

« Il n’a peut-être pas tout dit, mais l’essentiel a été dit ».

Il est condamné à un an de prison qu’il effectuera sous surveillance électronique, à un suivi socio judiciaire pendant cinq ans.

Il a obligation de se soigner, d’indemniser les victimes à hauteur de 5 000 € chacune et de ne pas entrer en contact avec elles et leur famille.