Vertou | Un an de prison ferme pour avoir agressé sexuellement sa nièce de 8 ans

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Condamné pour ses agressions sexuelles et détention de milliers d’images pornographiques
En juillet dernier, le tribunal correctionnel de Nantes a condamné un homme de Vertou pour ses  » agressions sexuelles  » sur une nièce et pour sa  » détention  » de milliers d’images pornographiques.

C’est une « expression écrite » de la jeune collégienne qui avait permis à l’équipe enseignante d’alerter les gendarmes.

Alors qu’un professeur de français avait demandé à ses élèves d’écrire une rédaction à propos d’une « personne qui a marqué [leur] enfance », la jeune collégienne avait choisi d’évoquer un « oncle » qui avait « essayé de l’embrasser sur les joues, le front, les oreilles puis la bouche »…

Je l’ai supplié d’arrêter

«Je l’ai supplié d’arrêter » et « c’était pour moi un enfer »

avait-elle notamment écrit à propos de ce « souvenir qui me hante ».

Interrogée, l’adolescente avait alors évoqué des « caresses » sur des « parties sexualisées » de son corps, notamment sur les cuisses, les mains ou encore les fesses, mais aussi des « bisous dans le cou » à chaque « réunion familiale », une fois par an, entre ses 7 et 9 ans.

Elle avait surtout rapporté une « agression sexuelle » dans l’année de ses 8 ans chez elle, à Vallons-de-l’Erdre

Son oncle, prétextant venir lui souhaiter une bonne nuit dans sa chambre, lui avait en fait imposé un cunnilingus en lui tenant les jambes « très fermement ».

À la barre du tribunal correctionnel de Nantes, le quinquagénaire était également poursuivi pour des faits de « détention d’images » pornographiques et pédopornographiques.

Sur une « carte SD » découverte chez lui à Vertou, plus de 7 100 « fichiers » étaient stockés et « 5 000 » autres avaient déjà été supprimés.

« J’ai gâché sa vie » c’est compulsif, posséder des images pornographiques fait partie de mon apprentissage sexuel

A-t-il essayé de se faire aider ?

« Trouver une oreille pour m’écouter, ce n’est vraiment pas simple »,

a répondu l’habitant de la commune du Vignoble nantais.

Son ancienne compagne avait pourtant déjà tiré la sonnette d’alarme en 2013.

Mais en 2022, des images « dénudées » de son ex-belle-fille ont été retrouvées sur l’une de ses cartes.

Il les avait trouvées « dans un ancien téléphone resté à la maison ».

Une « grande majorité » du reste des clichés pédopornographiques était générée par « l’intelligence artificielle ».

L’homme a en fait grandi « dans un milieu familial défaillant », explique son avocate.

Il a lui-même été abusé par sa sœur alors qu’il avait à peine 6 ans.

Face à cette nièce décrite comme « tactile », cet « oncle » a « l’impression qu’on s’intéresse enfin à lui », même s’il est « allé trop loin », résume-t-elle

Stress post-traumatique

« J’ai gâché sa vie »

reconnaît d’ailleurs à la barre son client, jusqu’ici inconnu de la justice.

La collégienne, aujourd’hui en fin de 3e, souffre effectivement d’un « stress post-traumatique » et s’est infligée des « mutilations ».

Conformément aux réquisitions de la procureure de la République, le tribunal a condamné le prévenu à un an de prison ferme et deux avec sursis

Il n’a cependant pas été incarcéré à l’issue de l’audience, les juges laissant la porte ouverte à un possible « aménagement de peine ».

Il devra pour cela convaincre un juge d’application des peines.

Inscrit au Fichier judiciaire

Le quinquagénaire devra par ailleurs suivre des soins et aura interdiction d’entrer en contact avec sa nièce, son ex-belle-fille mais aussi d’exercer toute activité « en lien avec des mineurs ».

Il a enfin vu son nom inscrit au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles (FIJAIS), ce qui l’obligera à pointer au moins une fois par an pendant vingt ans à la gendarmerie ou au commissariat de police le plus proche de son domicile.

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