Sévérac-d’Aveyron | Bracelet électronique pour le pédocriminel récidiviste

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Derrière une carte de police, il menace une maman d’expulsion
Un quadragénaire domicilié en Lozère, ancien boulanger et bénéficiaire de l’allocation aux adultes handicapés pour cause de cirrhose, se prétendant “chasseur de pédocriminels”, déjà condamné par le passé pour le viol de son neveu a été “condamné” à 1 an de prison sous bracelet électronique

Il était accusé d’avoir offert de l’argent à une mère ukrainienne pour profiter de sa fille de 8 ans avant de la menacer d’expulsion, en utilisant une fausse carte de police.

« Tu retournes dans ton pays ! »

Le 22.11.22, une réfugiée ukrainienne vivant à Sévérac-d’Aveyron a reçu ce message sur son téléphone portable.

Il est accompagné d’une image montrant une carte de police.

Elle ne répond pas et se rend immédiatement au commissariat le plus proche.

Elle raconte alors qu’elle reçoit des messages de ce numéro depuis plusieurs jours.

Le 1er traduit en langue slave, est sans équivoque :

« Combien pour votre fille de 8 ans ? ».

Il était accompagné de la photo d’une liasse de billets… Elle a répondu :

“Qui êtes-vous monsieur ?”

Les enquêteurs aveyronnais ne tarderont pas à le découvrir.

Le numéro appartient à un homme, la quarantaine, habitant en Lozère.

Son dossier fait état de plusieurs mentions, dont une ancienne, alors qu’il était mineur, pour viol d’un de ses neveux…

Lors d’une perquisition à son domicile, les gendarmes ont découvert qu’il était répertorié sur plusieurs sites internet. connu pour héberger des pédocriminels du monde entier.

Il stocke également des dizaines d’images pédopornographiques et zoophiles.

“C’est sordide, ignoble, j’ai vraiment eu du mal à regarder ces photos… Elles donnent la nausée !”, ne cache pas la procureure, Émilie Passier, qui s’est longuement penchée sur cette affaire.

Surtout, sur les déclarations du prévenu, un ancien boulanger désormais bénéficiaire de l’allocation aux adultes handicapés pour cause de cirrhose.

Devant les enquêteurs et les juges, il a assuré être un « chasseur de pédophiles ».

Il est ensuite entré en contact avec la mère ukrainienne après qu’une connaissance sur Internet, un certain « Philippe12 », lui ait assuré qu’elle prostituait sa fille.

“Je voulais lui faire peur”, indique-t-il, même si l’enquête n’a jamais démontré ces allégations.

Il ne cache pas non plus sa xénophobie envers les réfugiés.

“Je ne comprends pas pourquoi on aide ces gens, ils ne font rien et profitent de notre société” dira-t-il sans détour, à plusieurs reprises comme lors de son expertise psychiatrique ordonnée par la justice.

Cette expertise le décrit comme un pédocriminel, un pervers avide de domination, de pouvoir.

“On le voit très bien dans son stratagème très élaboré, où il fait peur aux gens avec la carte de police, puis menace quelqu’un dans une situation plus que précaire ”ajoute le procureur pour qui “la défense de l’accusé en enquêteur du dimanche ne tient pas la route”.

Pour le représentant du ministère public, “la société attend que ce type de pervers soit surveillé”.

Elle a donc demandé à être placée en détention pendant 2 ans.

Le tribunal n’a pas suivi ces réquisitions. Il a condamné le quadragénaire à un an de détention, via un bracelet électronique.

Il devra également suivre un traitement pendant 5 ans.

«Quand il est suivi et prend son traitement contre la dépression, il va bien. Aussi dégoûtant que cela puisse paraître, il est très lucide sur lui-même. C’est quelqu’un qui a subi des abus sexuels lorsqu’il était jeune. On ne naît pas pervers, on le devient et ça ne sert à rien de les couper de la société a soutenu l’avocat de la défense, Me Alexandra Gosset. (qu’elle lui confie sa fille … ,ndlr)

La mère n’était pas présente à l’audience.

« Cette mère veut protéger sa fille et vivre le plus sereinement possible dans le département, sa situation est déjà très compliquée… »a expliqué l’Adavem, une association d’aide aux victimes.

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