Tarn | Agressions sexuelles à répétition sur une fillette de 9 ans
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 15/05/2024
- 20:15
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Les faits ont démarré début 2021 et s’étendent jusqu’au printemps 2022.
Le prévenu, beau-frère du compagnon de la mère de la victime, est à de nombreuses reprises invité au domicile de la fillette, âgée de 9 ans.
Pour des repas, des apéros ou bien simplement un moment entre amis.
La jeune fille était souvent «touchée là où il ne fallait pas » lorsqu’elle dormait ou qu’elle était seule dans sa chambre.
Elle déclare un jour comme un autre, à sa grande sœur, qu’elle n’apprécie pas beaucoup le monsieur qui vient à la maison.
Sa sœur décide d’en informer son père et sa mère.
L’enfant se décide enfin à révéler la vérité à ses parents : « il glisse sa main dans ma culotte, il touche mon sexe et essaye d’y introduire ses doigts ».
En plus des gestes, il y a également un discours.
Elle rapporte que le père de famille, lui chuchote « je t’aime » et « qu’elle devrait se laisser faire, que cela lui fera du bien ».
Des actes et propos choquants qui résonnent encore dans la tête de la mère.
Celle-ci avec du recul, remarque qu’il cherchait souvent à surveiller la petite durant le bain, qu’il lui achetait des cadeaux et développait un attachement surprenant.
Après avoir surmonté la peur de se confier à ses propres parents, la petite détailla d’autres informations aux experts psychologiques : «cela me faisait mal», « je pleurais » et « il me tenait le bras fort, je ne pouvais pas bouger».
Elle souffre encore d’un trouble post-traumatique.
Ni elle, ni ses parents n’ont assisté à l’audience, où ils étaient représentés par leur avocate, Maitre Larran.
L’accusé à la barre conteste les faits : «Je n’ai jamais été la toucher dans sa chambre ». « Cela me surprend énormément des détails comme ça», « C’est horrible de toucher à un enfant, c’est sacré ».
Pour celui-ci, il s’agit d’un « complot familial ».
Pourtant le père de famille a déjà été condamné pour des faits similaires en 2007 et mis en cause sur une affaire d’attouchement en 2013.
D’après l’expert psychiatre qui l’a examiné, l’homme est atteint d’un problème de persécution et ne présente aucune empathie ni culpabilité.
Le procureur lui reproche d’être dans le déni : «Vous êtes un pédophile qui se cache derrière une théorie du complot. Vous ne faites aucune introspection sur vous-même ».
Ce qui est contesté par Me Grouteau à la défense. « Tous ces actes ne correspondent pas à sa personnalité, on ne retrouve pas chez lui ce côté violent et manipulateur ».
Après délibération, le tribunal l’a jugé coupable des faits reprochés.
Il a écopé d’une peine de 3 ans et demi de prison avec maintien en détention.
Il est en détention provisoire depuis un an.
Mais aussi 5 ans de suivi socio judiciaire avec injonction de soins, interdiction de contact avec la victime et de toute activité en lien avec des mineurs.
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