Carcassonne | Un quadragénaire reconnu coupable d’agressions sexuelles sur sa belle-fille âgée de 10 ans
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 20/06/2023
- 22:58
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Giovanni n’avait jamais eu affaire avec la justice jusqu’à ce mercredi matin, où il a comparu devant le tribunal correctionnel de Carcassonne.
Placé sous contrôle judiciaire un certain temps, avant que cette mesure soit levée lors d’un précédent renvoi du jugement devant le tribunal, cet homme de 42 ans avait à répondre d’une agression sexuelle sur sa belle-fille de 10 ans, commise dans la nuit du 8 au 9 janvier 2022 à Belvèze-du-Razès.
Résidant dans l’Ariège avec son père depuis la séparation de ses parents, c’est à l’occasion d’un droit de visite chez sa mère que la fillette raconte avoir été caressée par son beau-père.
Ce soir-là, alors que sa mère et ses deux frères étaient allés se coucher à l’étage, la fillette se trouvait sur le canapé où elle devait dormir, quand elle a été approchée par son beau-père.
Il venait d’éteindre la télévision et la lumière. Selon le récit livré par l’enfant, son beau-père a tout d’abord tenté de l’embrasser à plusieurs reprises sur la bouche, avant de lui passer la main sous le tee-shirt pour lui caresser le dos et le ventre.
“Ta peau est aussi douce que celle de ta mère.
N’aie pas peur, je ne vais rien te faire”,
aurait-il déclaré à la fille de sa compagne.
La petite a décidé de ne pas venir, car elle a peur de se voir confronté à monsieur et sa mère qui ne la croit pas.
Selon la psychologue qui l’a examinée,
“la fillette n’a pas de tendance à l’affabulation.
Elle s’assombrit même à l’évocation des faits, et présente de nombreux signes d’anxiété…
Elle a bien perçu le caractère transgressif des actes reprochés à son beau-père”.
Resté attentif au résumé des faits par la présidente du tribunal, Giovanni n’a pas changé sa version depuis ce 17 février 2022, où il avait été convoqué à la gendarmerie pour s’expliquer.
Pour l’anecdote, il avait été placé en garde à vue différée ce jour-là, en raison d’un taux de 1,92g d’alcool déjà présent dans son organisme à 10 h.
“Tout ça, c’est faux !
Je ne me suis pas retrouvé seul avec elle, ce soir-là.
Elle a tout inventé”,
a-t-il déclaré à la présidente Anne Nappez.
La fillette s’est pourtant confiée à cinq personnes différentes sans varier de version. Sans en rajouter.
Aux intérêts de la fillette et de son père, Me Lionel Serres a regretté la position du prévenu qui n’a pas évolué depuis ses premières déclarations :
“Il préfère se terrer derrière la théorie du complot dont il serait victime…
La petite a décidé de ne pas venir, car elle a peur de se voir confrontée à monsieur et sa mère qui ne la croit pas.
Elle est particulièrement traumatisée et encore choquée !”
Les sommes de 8 000 € pour la fillette et 2 000 € pour son père seront ainsi réclamées auprès du tribunal.
Dans ce parole contre parole, la vice-procureure a opté pour celle de l’enfant,
“qui est précise dans ce qu’elle décrit avec ses propres mots.
Ces propos doivent être tenus en compte…
De son côté, lui persiste à être dans le déni de tout”.
La peine d’un an de prison, assorti d’un sursis probatoire pour une durée de deux ans a ainsi été requise.
À la défense, Me Hichem Laredj a plaidé la relaxe,
“car dans ce dossier vous avez la parole d’un enfant, et celles d’autres témoins que vous n’avez pas cités qui disent le contraire.
Le doute doit profiter à mon client”.
À l’issue de son délibéré, le tribunal a finalement condamné Giovanni à un an de prison avec sursis, assorti d’une interdiction de voir la fillette durant trois ans.
Le tribunal a également ordonné son inscription au fichier national des auteurs d’infractions sexuelles.
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