Billy-Montigny | Un quadragénaire incestueux condamné à 2 ans ferme pour agressions sexuelles sur ses belles-filles

Quand elle a appris, en juin, que sa sœur de 15 ans était victime des violences sexuelles de son beau-père, une jeune Billysienne a dénoncé les faits qu’elle a, elle aussi, subis.

C’est le CCAS qui a alerté le parquet mais sans pouvoir en dire beaucoup plus puisque la jeune femme – 19 ans aujourd’hui – n’a pas donné son nom de peur que ses sœurs soient placées.

Finalement identifiée, elle a expliqué avoir subi les attouchements sexuels de son beau-père deux ou trois fois quand elle avait 12-13 ans.

En garde à vue, cet homme de 49 ans a expliqué que suite à une dispute conjugale, il était allé dans la chambre de sa belle-fille.

Mais il n’a pas de souvenir à part s’être réveillé dans son lit.

Au tribunal, lui qui répète sa honte, avoue avoir caressé le ventre de l’une de ses belles-filles.

Mais ” vu que j’étais alcoolisé, ça a dérapé. J’ai été plus loin “, explique-t-il parlant de caresses au niveau du sexe et des seins.

Quant à son autre belle-fille, qui évoque des faits plus graves, il n’a que des souvenirs flous.

Lui qui a entrepris des soins et qui a arrêté l’alcool, admet avoir ” complètement déraillé”.

“Mais je ne comprendrai jamais pourquoi j’ai fait ça “

L’alcool est une des raisons, le psychiatre décrivant le Billysien ” comme un alcoolique invétéré “, un homme qui a été en proie à de graves difficultés personnelles et qui a ” de nombreuses fragilités “.

À la barre, les juges entrent dans l’intimité de sa vie, de son couple.

Après quoi la procureur a estimé ” frustrant de voir un homme qui reconnaît mais qui ne se souvient pas “.

Pour elle,

” L’alcool c’est un facilitateur mais ce n’est pas ça qui met l’idée en tête “.

Elle a requis deux ans de prison dont un avec sursis et mise à l’épreuve.

Me Verfaillie a de son côté, répété les excuses de son client qui ne met pas en doute la parole de ses belles-filles.

Expliquant qu’il ne comprend pas ses gestes, elle détaille les efforts entrepris pour remédier à ce problème :

L’arrêt de l’alcool, les soins psychologiques, le départ du domicile conjugal, etc.

Elle a plaidé pour une peine de sursis mais les juges ont décidé d’aller au-delà des réquisitions en condamnant le Billysien à 4 ans de prison dont 2 avec SME.

Il est également inscrit au fichier des délinquants sexuels.

Nous n’indiquons pas l’identité du prévenu pour préserver l’anonymat des victimes, mineures au moment des faits.

Source : Nord Éclair