Thionville | L’animateur pédocriminel fera sa peine de prison ferme à domicile

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Durant deux ans, l’écolière aurait été un pantin manipulé
Une sordide affaire d’agression sexuelle et de corruption de mineur, mettant en cause un animateur qui travaillait dans une structure périscolaire à Thionville et faisant deux victimes, deux fillettes, a été jugée ce lundi au tribunal. La peine prononcée : un an ferme, en détention à domicile.

En 2018, les agissements de cet animateur embauché par une structure sociale thionvilloise avaient fait l’objet de premiers soupçons, à la suite de son comportement déplacé envers une adolescente.

La plainte avait été classée sans suite [des discordances apparaissant entre l’audition et l’expertise de la plaignante, N.D.L.R.] , dans « un contexte » reconnu toutefois « problématique ».

Puis deux procédures judiciaires à son encontre ont suivi, lancées par les familles de deux autres mineures.

La première évoque ces moments où le prévenu demande à la petite, alors scolarisée en CE2, de se déshabiller dans une salle à l’abri des regards.

Il est aussi question d’attouchements de la part de la « figure référente ».

Durant deux ans, l’écolière aurait été un pantin manipulé par celui qui a également envoyé, un soir de beuverie, la photo de son sexe à une autre jeune fille, via Snapchat.

Il reconnaît « des imprudences, des fautes professionnelles »

Poursuivi pour agression sexuelle et corruption de mineur, le trentenaire au casier vierge, assisté de son avocat à son procès ce lundi, livre sa version.

Face à des dénonciations très précises, constantes, le mis en cause, apprécié pour « ses qualités de grand frère et de second père », reconnaît avoir toujours pris les enfants et ados « sur [ses] genoux sans sous-entendus », mais avoir commis des « imprudences » et « des fautes professionnelles».

«Avec le recul, agir de cette façon avec des enfants de cet âge n’était pas adapté.

Je ne voulais rien faire avec eux »

assure-t-il à la barre.

Interdiction de travailler avec des mineurs

Peu convaincant pour la juridiction nord mosellane qui a décidé de condamner Jonathan C. à trois ans de prison dont deux avec sursis probatoire pendant trois ans.

Soit un an ferme de détention, aménageable au moyen d’un bracelet électronique, à domicile.

Outre les obligations de soins, le Yussois s’est vu infliger une interdiction de contact avec les victimes, de travailler de manière définitive avec des mineurs, d’exercer dans la fonction publique durant une période de cinq ans.

Son nom apparaît désormais dans le Fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes. Il devra enfin indemniser les parties civiles (de 1000 à 6000€ de préjudice moral pour les mineures, et de 300 à 500 € pour chacun des parents).

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