Lorient | Sa petite-fille dénonce des chatouilles anormales sous sa nuisette
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
oui
Pédocriminel En liberté
- 09/02/2023
- 12:23
Il assure n’avoir aucune attirance sexuelle pour les fillettes. La tentative d’agression sexuelle dénoncée par sa propre petite fille ? Un simple chahut au réveil.
Les juges et le procureur de la République de Lorient ne croient pas cette version. Parce que du haut de ses 8 ans, la victime a senti que ce geste n’était pas normal. Mais aussi parce que le retraité a déjà été condamné, en 2021, pour détention d’images pédopornographiques.
L’enquête part d’ailleurs de là. À l’occasion de la découverte de ces photos, on retrouve un échange entre le retraité et une autre personne. Il se vante notamment d’avoir eu un rapport sexuel avec sa belle-sœur. Il avait alors 20 ans, elle, pas encore 10. Les forces de l’ordre vérifient ces affirmations. Et la belle-sœur confirme. Malgré la prescription des faits, elle porte plainte. Les enquêteurs apprennent alors que ce même homme aurait eu des gestes déplacés envers sa petite-fille.
La famille confirme qu’en août 2018, la fillette et son petit frère ont passé quelques jours en camping-car avec leur papy. À leur retour, l’aînée se met à pleurer et raconte une main qui passe sous sa nuisette. Et descend trop bas. Elle le repousse avant qu’il touche son sexe. Les deux enfants auraient aussi vu leur grand-père nu.
« Je ne me considère pas dangereux »
À la barre du tribunal de Lorient, le sexagénaire nie toute agression ou tentative. Pourquoi sa petite-fille l’a perçu comme ça ?
« Je ne sais pas. Je ne comprends pas ».
S’est-il présenté nu devant ses petits-enfants ?
« Cinq à dix secondes, en mettant mon maillot de bain ».
Les juges l’interrogent sur ses penchants sexuels. Il redit qu’il n’a pas d’attirance pour les enfants. Alors pourquoi avait-il des images pédopornographiques ?
« Pour faire des échanges ».
Un psychiatre pointe du doigt une « perversité sexuelle » chez le retraité. Il ne détecte chez lui aucune dangerosité psychiatrique, mais une dangerosité criminologique élevée.
« Je ne me considère pas dangereux », rétorque le grand-père.
Son avocat met en garde contre la tentation de relier la détention d’images pédopornographiques et l’épisode dans le camping-car. Selon lui, l’intention sexuelle du geste n’est pas établie.
Le procureur de la République, tout en invitant le sexagénaire à « finir par reconnaître ce qu’il est », requiert dix mois de prison avec sursis.
Le tribunal rendra sa décision le 27 février.
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