Rugles | Déguisé en docteur, il agresse sexuellement une ado

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Laxisme judiciaire pour le pédocriminel
Un jeune veilleur de nuit d’un Ehpad de Rugles (Eure) a été condamné à de la prison ferme pour avoir agressé sexuellement é une jeune collégienne de 15 ans.

Ancien veilleur de nuit dans un Ehpad de Rugles (Eure), un homme de 21 ans (en 2020 au moment des faits) a prétendu appartenir au personnel soignant pour délivrer un certificat médical à une adolescente.

“Consciencieux”, il a dûment palpé et photographié ses parties intimes. Jugé pour agression sexuelle, le « Rugles doctor » a été condamné à un an de prison ferme.

Nul ne sait s’il a joué au docteur quand il était petit. Reste qu’à 21 ans, le jeune homme a gardé une appétence certaine pour les auscultations. Surtout quand ces auscultations concernent les jeunes filles.

Une élève de 3e lui ayant confié, lors d’une soirée, qu’elle cherchait un stage dans le secteur du social et de la santé, il a immédiatement proposé de l’aider. Quelques jours tard, elle a ainsi reçu un message de celui qui prétendait appartenir au personnel soignant de l’EHPAD.

Selon ce message, son stage était sur la bonne voie le seul impératif étant de présenter un certificat médical qu’il pouvait, bien évidemment, lui obtenir après un sérieux examen. Voilà pourquoi, le 17 décembre 2020, la victime, que nous appellerons Pauline, s’est présentée à 17 h 30 à l’EHPAD en compagnie d’une amie.

L’homme portant chemise et cravate a alors saisi un stéthoscope et a proposé de réaliser l’examen chez lui. L’amie étant reléguée dans une autre pièce, le « docteur » s’est vite mis au travail non sans avoir, au préalable, tenté de faire boire un whisky à la « patiente ». La tension et le pouls étant corrects, il a voulu écouter le cœur. Pour cela, Pauline devait enlever son maillot. Ensuite, il a enduit son dos et son ventre de Bepanthen, une pommade principalement utilisée pour soigner les irritations cutanées.

Plus les minutes passaient, moins Pauline avait de vêtements. Et plus les minutes passaient, plus le docteur se montrait tatillon en lui touchant les parties intimes d’une main tout en les photographiant de l’autre avec un téléphone censé contenir d’indispensables notes. Finalement l’examen a cessé avec le retour de la copine.

Ayant compris que l’individu n’était pas plus médecin qu’elle, Pauline a porté plainte trois jours plus tard.

“Elle m’a demandé comment fonctionnait un stéthoscope. Oui, j’ai touché son vagin avec son autorisation car elle me chauffait. Je reconnais les atteintes sexuelles mais pas les photos”.

Le jour de son jugement au tribunal judiciaire d’Evreux, le prévenu n’avait pas estimé nécessaire de faire le déplacement. D’où des débats relativement rapides, la victime ayant confirmé les déclarations figurant dans sa déposition.

« Élève de 3e, elle était un peu naïve. Son stage étant obligatoire, elle s’est rendue chez ce jeune de 21 ans qui est un embobineur de première et un manipulateur. A 14-15 ans, elle était tétanisée. Heureusement, une photo avec le tatouage du prévenu et le stéthoscope a été retrouvée dans son téléphone. Si tel n’avait pas été le cas, il aurait fait passer ma cliente pour une hystérique et une menteuse » a notamment plaidé l’avocate de la partie civile, Me Alexandre.

« Prédateur sexuel, il a tout préparé ! » a enchaîné le parquet avant de requérir 3 ans de prison avec mandat d’arrêt ainsi que diverses obligations.

L’homme a finalement été condamné à un an de prison ferme. Un mandat d’arrêt étant lancé, il purgera cette peine derrière les barreaux.

Le prévenu, désormais inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles, est en outre interdit d’activités avec les mineurs pendant 10 ans. Enfin, il devra payer 6 000 et 120 euros de préjudices moral et matériel à la victime ainsi que 700 euros pour les frais de procédure.

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