Bucy-Saint-Liphard | Aurélien, 39 ans, jouait “un jeu” sexuel avec la fille de sa compagne
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 12/06/2022
- 16:18
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Jeudi 9 juin, Aurélien, 39 ans, était appelé à la barre du tribunal pour répondre de faits de propositions sexuelles faites à une mineure de 15 ans par voie électronique, d’agression sexuelle imposée à une mineure de 15 ans et de consultation habituelle de sites Internet mettant à disposition des images pornographiques de mineurs.
Il a été condamné pour les deux premiers faits, relaxé pour le dernier. L’homme, dont le casier comportait deux condamnations sans rapport avec des délits sexuels, a écopé d’une peine de 24 mois assortis d’un sursis probatoire pendant deux ans (18 mois avaient été requis). Il a obligation de se soigner et interdiction d’entrer en contact avec les victimes.
Elle l’appelait “beau-papa”
En ce qui concerne les propositions sexuelles, elles ont été faites durant l’été 2019, dans le secteur de Bucy-Saint-Liphard, à la fille d’une compagne qu’Aurélien venait de rencontrer via Internet. Elle avait alors 14 ans, “elle m’a dit qu’elle en avait 16”, assure le prévenu, âgé de 36 ans au moment des faits.
Seulement quatre jours qu’Aurélien et la mère de l’adolescente se connaissaient et déjà la jeune fille l’appelait “beau-papa”. Ils se sont rapidement échangé leur numéro de téléphone. “On s’est pris à notre propre jeu”, tente de justifier le prévenu. “On s’est touché mutuellement, en visio”, avoue-t-il.
Le “jeu” a duré près d’un mois, jusqu’à ce que la sœur de la victime tombe sur son téléphone. “Je ne l’ai pas forcée, je n’ai jamais été insistant. Mais oui, c’était à moi de dire “stop””, reconnaît le trentenaire.
Une agression sexuelle antérieure
L’agression sexuelle, quant à elle, est antérieure à ces faits et a eu lieu dans la région auvergnate. Une jeune fille a dénoncé, des années après, le geste d’Aurélien, un voisin qu’elle voyait régulièrement et qui a, un jour, chez elle, passé la main dans sa culotte, “deux ou trois minutes”. Fait contesté par le prévenu.
“Elle a 19 ans aujourd’hui, elle avait 11-12 ans à l’époque. Personne ne lui avait jamais touché le sexe. C’est un contact qui l’a tétanisée et dont le traumatisme a rejailli des années après, quand elle a croisé le prévenu”,
plaide l’avocate de la victime.
“Vous créez des contextes de dérapage”
Pour la procureure de la République, Aurélien, que ce soit à travers ces faits ou eu égard aux recherches Internet sans équivoque trouvées dans son historique, “est en quête perpétuelle de climats incestueux”. “En réalité vous créez des contextes de dérapage”, lance-t-elle à celui qui peine vraiment à expliquer ce qu’il a fait.
Mais pour l’avocate de la défense, son client n’a pas mesuré, sur le coup, la gravité de faits “commis derrière une webcam”.
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