Ézy-sur-Eure | Agressée sexuellement par deux hommes mais seulement un condamné!
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
oui
Pédocriminel En liberté
- 07/06/2022
- 13:46
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Un piège, un traquenard, quasiment un complot : ce barbecue soi-disant entre amis s’est transformé en enfer pour une apprentie d’à peine 16 ans, ce soir de juin 2021, à Ézy-sur-Eure.
Clarisse (le prénom a été modifié) avait quand même trouvé la force d’appeler les secours après avoir été agressée sexuellement par deux hommes.
Un seul comparaissait devant le tribunal judiciaire d’Évreux, mardi 31 mai 2022.
Il s’agit d’un veuf eurélien de 42 ans, chauve et ventripotent, « pas un pervers » selon l’expert mandaté par sa défense mais
« un prédateur sexuel sous la forme d’un Monsieur tout-le-monde »,
pour le ministère public.
Il est poursuivi pour avoir sexuellement agressé l’adolescente qu’il a notamment forcée à toucher son sexe en érection.
Pour autant, dans les auditions et les premières déclarations de la victime, il est bien question d’un viol.
Celui de Clarisse par un autre homme, auprès duquel elle espérait de l’aide après ces premiers faits.
« Je suis dégoûté de moi-même »
Seulement, l’autre personnage central de cette affaire en était aussi le grand absent.
Ce boulanger d’Ézy-sur-Eure a depuis fermé boutique. Il était le maître de stage de la jeune fille.
Et il a eu des relations sexuelles avec elle dans la foulée, ce qui pourrait lui valoir un passage devant la cour d’assises.
Pour autant, à l’heure actuelle, il n’est pas poursuivi.
Cela, le président Doudet a dû l’expliquer durant l’audience du 31 mai, sans pouvoir en dire trop non plus, puisque, techniquement, cette seconde partie existe chronologiquement mais pas (encore ?) judiciairement.
Le tribunal s’est donc concentré sur le sort réservé à Clarisse par le quadragénaire lors d’une soirée où « tout le monde boit beaucoup », souligna le président Doudet.
La jeune fille est contrainte, elle aussi, à boire. Le prévenu pense sans doute qu’elle sera plus malléable, une fois ivre morte.
Quand elle ne tient plus, il l’accompagne dans le fournil, un « capharnaüm » doté d’un lit de camp.
Clarisse s’allonge ; le mis en cause la touche ; elle essaye de le repousser mais les forces sont inégales.
« Je suis dégoûté de moi-même, Je m’en veux. »
assure le quadragénaire à la barre.
18 mois dont six fermes aménageables
Sur le banc des parties civiles, à côté de sa mère, Clarisse fait preuve d’un sacré courage.
Elle répond aux questions, maintient sa version, décrit comment la perspective du procès a perturbé ses examens de Bac pro, explique qu’elle changera de voie après son diplôme.
Comment pourrait-elle en effet travailler dans un fournil sans avoir constamment en tête ces terribles événements ?
Le, parquet a requis trois ans de prison, dont un ferme.
Le tribunal a condamné le prévenu à 18 mois, dont six fermes aménageables sous bracelet électronique, ainsi qu’à verser 240 € de préjudice matériel, 2 000 € de préjudice moral et 500 € de frais d’avocat à sa victime.
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