Manche | Agression sexuelle entre enfants placés au sein d’une même famille d’accueil

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Placé par les services sociaux car considéré “en danger” mais agressé dans cette famille d’accueil
Un jeune homme sous curatelle a comparu devant le tribunal de Coutances, pour des faits d’agression sexuelle sur un enfant qui était placé dans la même famille d’accueil que lui.

Un jeune homme, aujourd’hui âgé de 22 ans, a comparu, le mercredi 18 mai 2022, devant le tribunal de Coutances (Manche) pour des faits d’agression sexuelle sur un enfant placé dans la même famille d’accueil que lui, dans la région de Coutances.

En 2017, Léo*, âgé de 7 ans, parle à la dame chez qui il est placé des gestes de Jean*, qui vient d’avoir 18 ans et qui vit dans cette famille.

Le petit décrit des attouchements, et même un viol.

Des agressions antérieures

Le dossier a fait l’objet d’une instruction pour viol.

Mais la psychologue qui a assisté à la déposition de l’enfant pense qu’il a bien subi des gestes déplacés, mais pas de viol.

Elle constate un comportement sexualisé anormal chez un enfant de cet âge, mais qui s’expliquerait par des agressions antérieures.

À la barre, Jean peine à s’exprimer : il est visiblement habitué à répondre ce qu’il pense être attendu par la personne qui l’interroge, et répète « je ne me rappelle pas, ça remonte à loin ».

Puis, il sanglote tout le reste de l’audience.

Lors de ses auditions devant le juge d’instruction, il a reconnu des attouchements, mais n’a pas été en mesure de les expliquer.

L’avocate de Léo et de ses parents note que cet enfant a été placé en famille d’accueil car les services sociaux ont considéré qu’il était en danger avec ses parents, et qu’il a été agressé dans cette famille d’accueil.

 

Un agresseur lui-même victime par le passé

Me Lunven, qui défend Jean, raconte son enfance cabossée : il a été abusé dans sa famille, est allé de foyers en familles d’accueil. Déficient, il a été scolarisé en IME, travaille maintenant en ESAT, et fait l’objet d’une curatelle renforcée.

Le tribunal l’a condamné à une peine d’un an de prison avec sursis. Il lui est interdit d’entrer en contact avec Léo et d’exercer une activité en contact avec des mineurs.

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