L’Aigle | Il agresse sexuellement sa fille de 6ans et écope de sursis…

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Pédocriminel En liberté

“Il lui glisse la main sur son zizi et bouge ses doigts”
Surpris par sa compagne, une père de famille s’adonnait à des attouchements sexuels sur sa fille de 6 ans à St Evroult-Notre-Dame-du-Bois (Orne).

Il vient d’être condamné.

Le 24 octobre 2021 à St Evroult-Notre-Dame-du-Bois (Orne), une femme appelle les gendarmes et relate que sa fille âgée de six ans lui a confié avoir été victime d’agressions sexuelles de la part de son papa.

Il lui glisse la main sur son zizi et bouge ses doigts.

La maman avait remarqué un changement de comportement de son mari ces derniers mois. Il était plus présent au moment du coucher. Il passait cinq minutes avec les plus petits, mais il restait une vingtaine de minutes avec leur fille aînée.

Inquiète, la maman décide de surveiller son mari et le surprend un soir dans le lit de sa fille avec elle sur son ventre.

S’il fuit immédiatement tout comportement déplacé, elle interrogera plus tard sa fille qui lui révèle que son papa lui a souvent mis la main dans sa culotte et caressé son zizi avec son doigt.

Elle le redira aux enquêteurs, ajoutant que cela est arrivé plusieurs fois. Elle se souvient avoir eu mal et avoir demandé à son papa d’arrêter, mais il a continué.

Placé en garde à vue, il explique dans un premier temps qu’il s’agissait de simples papouilles sur le ventre pour finir par admettre, par respect pour elle selon lui, l’avoir caressée.

Il ne peut expliquer son geste, il n’était pas excité, il ne comprend pas pourquoi.

L’expert psychiatrique relève une personnalité phobique et anxieuse sans perversité. Il émet un doute sur la personnalité pédophile et évoque une pulsion. Il retient l’altération du discernement qui reste cependant curable.

La présidente du tribunal correctionnel d’Argentan lui demande :

« Vous reconnaissez ces faits d’agressions sexuelles sur votre fille ? »

Il répond :

« Oui, mais je ne peux pas l’expliquer ».

Il reconnaît qu’il caressait le sexe de sa fille sous sa culotte, mais il n’y a jamais eu de pénétration avec le doigt.

La présidente reprend :

« Si votre épouse ne vous avez pas surpris, vous seriez allé plus loin ? »

Il avoue :

« Je ne sais pas ».

Elle questionne à nouveau :

« Vous avez revu votre fille depuis et en avez-vous parlé ensemble ? »

« Oui, je l’ai revue, mais il est vrai que je ne lui en ai jamais reparlé ».

Depuis les faits, il a quitté le domicile familial et vit maintenant chez sa sœur en attendant d’avoir un autre logement. Il peut voir ses enfants le dimanche après-midi, chez et en présence de sa compagne. Une procédure de divorce est en cours.

Beaucoup d’autres questions du tribunal resteront sans réponse.

Pour l’avocate qui représente les intérêts de cette enfant, cette situation qui a explosé le noyau familial.

« Même si le papa reconnaît à mi-mots les faits, il a du mal à mettre des mots sur ce qu’il a fait à sa petite fille. Il faut qu’il le comprenne, ces faits ont et auront des répercussions sur sa fille ».

Le procureur de la République revient sur cette question.

« jusqu’où serait-il allé si son épouse n’était pas intervenue ? ».

Malgré l’interdit et le refus de sa fille, il continue. Même s’il minimise la réalité, il reconnaît les faits et leur gravité. Il évoque une force qu’il n’a pas pu maîtriser et requiert, à l’encontre de cet homme qui n’a jamais été condamné, une peine de trois ans de prison dont deux ans assortis du sursis simple, peine qui pourra être effectuée sous bracelet électronique.

Il estime qu’un suivi socio-judiciaire pendant deux ans avec une injonction de soins est indispensable. Il souhaite qu’il soit inscrit au FIJAIS (Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes) et une interdiction d’exercer une profession en lien avec des mineurs.

« On se doit de marquer cet interdit absolu ».

La défense souligne une audience chargée d’émotion et il serait, pour son client, inadmissible de remettre en cause la parole de sa fille. Il a immédiatement reconnu les faits et si une décision de culpabilité ne fait aucun doute, elle estime qu’une peine de prison ferme ne semble pas adaptée, mais doit être, à ce stade, plus dans l’insertion, la compréhension et les soins.

Le tribunal prononcera finalement une peine de deux ans de prison assortis d’un sursis probatoire pendant deux ans avec l’obligation de soins et ordonne son inscription au FIJAIS. Il devra verser à sa fille une indemnité de 1 200 € au titre de son préjudice moral.

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