Ariège | Un frère coupable d’agressions sexuelles sur sa jeune sœur toujours en liberté

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Pédocriminel En liberté

Les faits ont été commis sur sa petite sœur de 9 ans
Un jeune majeur a été déclaré coupable d’agression sexuelle sur sa petite sœur de 9 ans par le tribunal judiciaire de Foix, mardi 8 mars. S’il ne respecte pas un suivi sociojudiciaire, il sera condamné à 2 ans de prison.

Un homme de 20 ans a été déclaré coupable d’agression sexuelle incestueuse et de corruption de mineur, mardi 8 mars, par la chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Foix.

Les faits ont été commis sur sa petite sœur de 9 ans, en mars 2021.

Tout juste majeur (18 ans), il lui a demandé de faire l’amour avec lui et de se masturber. Il lui a aussi touché les fesses et a eu une érection lorsqu’elle était assise sur ses genoux, selon ses aveux.

Après qu’il a reconnu sa culpabilité, le jeune homme a été condamné à un suivi socio judiciaire de 5 ans, assorti d’obligations de soin et de formation. S’il ne les respecte pas, il sera condamné à 2 ans d’emprisonnement. Il a en outre été inscrit au Fijais, le Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles.

Le président du tribunal, Hervé Barrié, a rappelé que, suite à d’autres faits d’agression sexuelle sur son frère et sa sœur, le coupable était placé en foyer au moment des faits. Il revenait chez sa mère occasionnellement, où vivait sa sœur. C’est là qu’ont eu lieu les faits incestueux, dénoncés par la victime aux services sociaux.

“Pourquoi sur une jeune fille et encore plus votre petite sœur ?”

Interrogé, l’auteur a d’abord affirmé qu’il n’avait « rien à dire ».

Quand le président lui a demandé s’il reconnaissait les faits, il a laconiquement répondu « oui ».

Il a ensuite prononcé une phrase à plusieurs reprises :

« Je ne sais pas. »

Les questions :

« Pourquoi avez-vous commis de nouveaux faits ? » ;

« Pourquoi sur une jeune fille et encore plus votre petite sœur ? » ;

« Êtes-vous attirés par les jeunes enfants ? »

Poussé dans ses retranchements, le jeune majeur a indiqué que les faits étaient « totalement mal » et qu’il y « réfléchissait tous les jours ». Il a aussi affirmé qu’il ne voulait pas que des faits identiques se reproduisent et qu’il souhaitait suivre des soins.

Quand l’avocate de sa petite sœur lui a demandé ce qu’il voudrait lui dire, il a répondu :

« Lui demander pardon ». « Je sais que c’est compliqué mais c’est la seule chose que je veux lui dire. »

Lors de sa plaidoirie, la représentante de la victime a rappelé qu’elle « se sent en danger ».

« Elle a été placée et elle a du mal à comprendre parce que c’est son grand frère qui lui a fait du mal. Elle est suivie par un psychologue et elle va mieux mais elle a toujours peur de son frère. »

Pour des « faits particulièrement graves au sein de la cellule familiale », Jean-Paul Lescat, représentant du ministère public, a requis un suivi sociojudiciaire pendant cinq ans avec une obligation de soin et deux ans d’emprisonnement en cas d’inexécution. La peine retenue.

L’avocate de la défense était satisfaite puisqu’elle considère que le condamné est « en immense souffrance » et « en demande d’un cadre de soin ».

« Ça passe par là pour comprendre pourquoi il passe à l’acte et pour que cela ne reproduise pas », a-t-elle conclu.

Il a hoché la tête.

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