Belfort | Un beau-frère pédocriminel échappe à la prison après avoir brisé deux vies
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
oui
Pédocriminel En liberté
- 03/02/2022
- 13:48
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À la barre, le prévenu n’a pas reconnu les faits et est resté sur la même ligne de conduite adoptée lors de ses auditions par la police.
L’homme de 41 ans est suspecté d’agressions sexuelles sur ses deux belles-sœurs, âgées de 10 et 14 ans. Les faits se seraient déroulés entre le 1er janvier 2018 et le 31 août 2021.
Le prévenu a expliqué au tribunal :
« Leur mère leur a bien appris le mensonge. Elle les manipule car elle est contre ma relation avec sa fille ».
En effet, il est marié avec une des sœurs des victimes, âgée de 14 ans de moins que lui. Une liaison que sa belle-mère ne supporte pas au point qu’elle serait allée jusqu’à inventer ces histoires d’agressions sexuelles pour « l’envoyer en prison » selon lui.
Pourtant, les auditions de ses deux belles-sœurs, absentes à l’audience, sont très précises sur ce qu’il s’est passé.
L’avocat de la partie civile a d’ailleurs plaidé :
« Il y a des choses qui ne s’inventent pas, la précision des faits relatés ne fait aucun doute ».
C’est la plus jeune des deux victimes, Léa* qui dénonce ce qu’elle a subi en premier. Trois scènes ont eu lieu à Belfort au domicile de l’homme de 41 ans, les trois identiques. La première fois en début d’année 2018, la deuxième 6 mois après et la dernière à l’été 2021. Le prévenu l’aurait installé sur ses genoux devant la télé et lui aurait caressé la poitrine et le sexe par-dessus ses vêtements.
La sœur de Léa, Margot*, âgée de 13 ans explique, elle, avoir subi deux agressions sexuelles. Une première en novembre 2018 où le prévenu lui aurait caressé le sexe et la poitrine avant de la bloquer dans un coin de la cuisine et aurait sorti son sexe en érection en se collant à elle. Le deuxième épisode se déroule à l’été 2020 où des caresses au niveau des fesses auraient eu lieu.
Des actes qui auraient provoqué chez les deux jeunes filles « un stress et un sentiment de peur permanent » selon l’expert psychologue.
Jean-Philip Ghnassia explique au prévenu :
« Elles craignaient de venir chez vous car elles se sentaient en danger ».
Le président du tribunal assène :
« Une grande partie de la famille avait remarqué ce changement d’attitude chez les deux fillettes. Sauf vous ».
Pour Sandra Coelho, qui représente le ministère public :
« Cette explication de complot familial ne tient pas ».
Elle demandera une peine de 2 ans de prison assortis d’un sursis probatoire de 24 mois.
Du côté de la défense, représentée par Me Darey, « le discours des jeunes filles comporte des confusions » qui peuvent laisser penser croire qu’il s’agit d’un discours influencé.
Il demande la relaxe car :
« La belle-mère voue une haine incommensurable envers son beau-fils qu’elle considère comme un blédard. Elle est prête à tout pour séparer sa fille de cet homme ».
Finalement, le tribunal tranchera et condamnera l’homme de 41 ans à une peine de 18 mois de prison entièrement assortie d’un sursis probatoire de 2 ans. Il est interdit d’entrer en contact avec les victimes. Une audience d’intérêts civils aura lieu plus tard pour déterminer le montant des dommages et intérêts.
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