Saint-Brice | La joggeuse de 17 ans avoue avoir menti sur sa disparition
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
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- 11/11/2021
- 10:42
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Actualisation du 14 Novembre 2021 :
« La jeune fille avoue avoir menti », indique la procureure
Ce vendredi 12 novembre 2021, la procureure de Laval, Céline Maigné, a indiqué dans un communiqué de presse que la joggeuse de 17 ans en Mayenne, réapparue plus de 24 heures après à Sablé-sur-Sarthe, « avoue avoir menti ». Cette dernière avait déclaré aux enquêteurs avoir été enlevée et séquestrée avant d’échapper à ses ravisseurs.
La vérité a éclaté.
« La jeune fille a indiqué avoir menti. Ne pas avoir été enlevée et s’être rendue à Sablé-sur-Sarthe à pied ».
C’est ce que vient d’annoncer, dans un communiqué de presse envoyé ce vendredi 12 novembre 2021, la procureure de la République en Mayenne, Céline Maigné.
« La première version de la jeune joggeuse fait le récit d’un enlèvement par 2 jeunes hommes la frappant et l’emportant dans une camionnette verte dans une maison d’où elle serait parvenue à s’enfuir en frappant l’un d’entre eux, resté seul »,
précise la procureure.
Poursuivie pour « dénonciation d’infraction imaginaire »
Selon l’adolescente,
« les blessures sont d’origine accidentelle, elle aurait notamment déchiré son t-shirt avec une paire de ciseaux, poursuit la procureure. Elle a ajouté être désolée d’avoir causé une mobilisation importante. Actuellement prise en charge par ses parents qui ont été informés de ses déclarations, la jeune fille fera l’objet d’une procédure pour « dénonciation d’infraction imaginaire ».
Pour ce type de délit, un mineur encourt jusqu’à 3 mois d’emprisonnement et 3 750 euros d’amende. Mais le nouveau Code de justice pénale des mineurs précise que « si le mineur est âgé de plus de seize ans, le tribunal » peut refuser d’atténuer la peine encourue, qui peut, en théorie, être de 6 mois de prison et 7 500 euros d’amende.
L’enquête se poursuit
L’enquête nécessitera de réunir les éléments relatifs à sa personnalité, susceptibles d’éclairer son comportement pour l’heure inexpliqué.
Des investigations étaient en cours depuis que la jeune joggeuse mayennaise de 17 ans avait disparu à Saint-Brice lundi 8 novembre. Elle avait été retrouvée plus de 24 heures après à Sablé-sur-Sarthe, dans un kebab. Au plus fort des opérations, mardi 9 novembre, 200 militaires étaient mobilisés.
Article d’origine :
Céline Maigné a annoncé que :
“La gendarmerie a été avisée et confirme la découverte, vivante, de la jeune fille disparue hier. Celle-ci va être médicalement prise en charge pour s’assurer de son état de santé”.
Ajoutant que les investigations :
“Vont se poursuivre pour préciser son emploi du temps de cette dernière journée”.
Interrogée par l’AFP, Céline Maigné a précisé que la découverte avait été faite à Sablé-sur-Sarthe, à une dizaine de kilomètres du domicile de la jeune lycéenne.
Nicolas Leudière, maire de Sablé-sur-Sarthe, a indiqué que :
“C’est un très gros soulagement pour elle et pour la famille. Elle a été retrouvée dans un kebab rue Gambetta”.
L’élu a ajouté que :
“Elle est avec des médecins et avec les enquêteurs de la section de recherches d’Angers. Elle était extrêmement choquée et avait des égratignures”.
Une enquête pour enlèvement et séquestration avait été ouverte, au lendemain de la mystérieuse disparition de cette jeune lycéenne bien intégrée, mobilisant quelque 200 militaires pour tenter de la retrouver. Le dispositif a été levé ce mercredi 10 novembre en fin d’après-midi.
Ils ont précisé que :
“Désormais, une soixantaine de gendarmes (sont) engagés dans les investigations” et “les unités gendarmerie locales restent, dans le cadre du service, vigilantes”.
Devant la presse, la procureure avait déclaré, semblant s’adresser à un éventuel ravisseur, que :
“Cette qualification d’enlèvement et séquestration est punie d’une peine délictuelle dans l’hypothèse où l’auteur des faits libère volontairement et rapidement la personne retenue”.
La procureure avait toutefois souligné que les “premiers éléments recueillis” ne permettaient “en l’état d’écarter aucune piste, qu’elle soit criminelle, accidentelle ou de fugue”.
La jeune femme aurait expliqué aux enquêteurs avoir été enlevée et séquestrée par “plusieurs ravisseurs” avant de s’échapper.
Sollicitée par Le HuffPost sur ces déclarations, la procureure n’a pas souhaité faire de commentaire. Elle a toutefois assuré que :
“Les enquêteurs poursuivent leurs investigations sur les circonstances de la disparition, aidés par les déclarations de la jeune fille”.
La jeune fille était partie de son domicile à Saint-Brice lundi vers 16h pour faire un jogging, “une activité qui lui est habituelle”, selon la magistrate.
Sa disparition a été signalée à 18h40 à la gendarmerie par ses parents.
Céline Maigné avait précisé :
“Son père, alerté par la durée de son absence, s’est rendu sur le parcours qu’elle effectue généralement et ne l’y a pas retrouvée”.
“Ses recherches l’ont amené à découvrir différents effets qu’il reconnaît comme appartenant à sa fille et qui sont en cours d’exploitation”.
Lors de son point presse, la procureure avait décrit :
“Une jeune fille qui ne présente pas de particularité notable et qui est parfaitement insérée, entourée, sportive, qui poursuit ses études dans un lycée de la région”.
D’après l’application Strava, qui permet de partager ses performances sportives grâce à un suivi GPS, la jeune fille avait l’habitude d’effectuer une boucle d’environ 5 km, en 25 minutes, au nord du bourg de Saint-Brice. Lundi, son parcours s’est interrompu au bout de 5 minutes, à un kilomètre seulement de son domicile, à l’intersection de deux routes dans une zone non boisée, près de la forêt domaniale de Bellebranche.
Céline Maigné avait précisé que lundi soir, un homme en état d’ébriété avait été placé en garde à vue :
“Afin de permettre d’éclaircir son emploi du temps au vu des quelques incohérences lors de ses premières déclarations”.
Une garde à vue qui a été levée mardi 9 novembre, a indiqué la procureure ce mercredi. Elle précise :
“Les investigations réalisées ont permis d’éclaircir les éléments ayant motivé cette mesure et d’écarter l’implication de la personne mise en cause”.
Deux cents gendarmes étaient mobilisés jusqu’à la découverte de la jeune fille. Il s’agissait notamment de plongeurs, de gendarmes mobiles, d’équipes cynophiles, d’hélicoptères, et d’équipes à cheval pour les zones boisées.
Le terrain est “difficile car étendu”, avait souligné la procureure, évoquant une zone de 190 hectares autour du domicile des parents, partiellement boisée et parsemée d’étendues d’eau.
Ce mardi après-midi, les gendarmes bloquaient les principales routes d’accès à la forêt de Bellebranche et à ses environs. De nombreux véhicules de gendarmerie, notamment les camionnettes des techniciens en identification criminelle, sillonnaient cette petite commune rurale de 530 personnes, à l’habitat très dispersé.
Un hélicoptère survolait les environs tandis que des gendarmes interrogeaient les voisins de l’adolescente.
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