Île-de-France | Prostitution de mineures, quatre jeunes de 18 ans interpellés

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Trois victimes ont été identifiées, dont deux mineures
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Quatre personnes sont suspectées d’avoir prostitué pendant plusieurs semaines des adolescentes en Île-de-France. Ils seront jugés lundi 15 novembre 2021 au tribunal de Bobigny.

Lundi 18 octobre 2021, la police judiciaire de Seine-Saint-Denis (SDPJ 93) a interpellé quatre individus, suspectés d’avoir prostitué trois jeunes filles mineures et une majeure entre le 27 août et 18 octobre 2021. Ils seront jugés lundi 15 novembre 2021 au tribunal de Bobigny.

L’enquête a débuté le 15 septembre 2021, lorsque la mère d’une adolescente de 15 ans a signalé la fugue de sa fille au commissariat du Raincy après la découverte d’une annonce sexuelle de sa fille sur un site internet. Une enquête est ouverte pour « proxénétisme aggravé » et est confiée aux services de la SDPJ.

Pendant plusieurs semaines, des lignes téléphoniques sont mises sur écoute. Une surveillance qui a permis aux enquêteurs d’identifier quatre proxénètes, tous âgés d’à peine 18 ans au moment des faits, originaires pour la plupart de Seine-Saint-Denis.

Trois autres victimes sont également identifiées, dont deux mineures originaires de l’Essonne et une majeure.

Les clients étaient reçus dans des appartements loués ou des hôtels, dans différentes villes d’Île-de-France dont Rosny-sous-Bois, Montfermeil, Nangis (Seine-et-Marne), Athis-Mons (Essonne) et Courbevoie (Hauts-de-Seine).

Le parquet de Bobigny rapporte que :

« Les jeunes filles réalisaient plusieurs prestations sexuelles tarifées par jour, pouvant rapporter à leur proxénète jusqu’à 500 euros quotidiennement, qui gardaient une grande partie ou la totalité des gains ».

Interpellés le 18 octobre, les quatre mis en cause ont « partiellement reconnu les faits » au cours de leur garde à vue. Déférés en vue de leur jugement en comparution immédiate, ils sont placés en détention provisoire après le renvoi de leur affaire.

A la suite de l’intervention des services de police, deux victimes sont retournées auprès de leurs parents.

Le parquet précise que :

« La troisième victime mineure a été placée en urgence dans un foyer. Le parquet des mineurs du tribunal judiciaire d’Evry a été informé de cette procédure afin de pouvoir envisager les suites éducatives à donner à la situation de danger des deux jeunes originaires de l’Essonne ».

Le procès se tiendra lundi 15 novembre.

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