Jusqu’à 2 ans ferme pour avoir vengé une fille de son agresseur sexuel

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Agression sexuelle sur une fille de 11 ans dans le Vaucluse : le demi-frère se dit amnésique
Quelques jours après les révélations de la fillette, son oncle et son beau-frère étaient allés frapper le suspect avec un marteau. Des violences qui seraient à l’origine de son trou de mémoire…

« Je suis passé à deux millimètres de la mort, m’ont dit les médecins. Je ne me souviens pas. »

Par ces quelques mots, l’Avignonnais de 25 ans livre à peu près les seules explications qu’il se dit en mesure de fournir sur les faits que lui reproche la justice.

En octobre 2013, une mère de famille dénonce l’agression sexuelle que sa fille de 11 ans aurait subie de la part de son demi-frère, alors âgé de 18 ans, à Vedène.

Entendue dans le cadre de l’enquête, la fillette confirme les révélations faites quelques jours plus tôt à sa mère. Alors qu’ils regardaient un film ensemble, il lui aurait proposé

« d’essayer pour la première fois ».

L’enfant aurait alors enlevé son pantalon sans comprendre de quoi il s’agissait. Elle décrit une pénétration anale.

Si l’expertise médicale indique qu’une telle pénétration n’a pu avoir lieu, l’ADN du demi-frère a été retrouvé à l’intérieur de la culotte de l’enfant, dont les propos sont jugés crédibles par les psychologues.

« Amnésie de circonstances » ?

Quelques jours après les faits allégués, le beau-père et l’oncle de la fillette iront passer à tabac le demi-frère, lui assénant notamment un coup de marteau sur le crâne. Des violences qui leur ont valu d’être condamnés à 1 et 2 ans de prison ferme.

Depuis ce jour-là, le demi-frère dit ne plus se souvenir de ce qu’il a bien pu se passer ce jour-là mais que cela ne lui ressemble pas. Ce qu’il déclare à nouveau ce 3 mars devant le tribunal correctionnel d’Avignon, où il est jugé pour agression sexuelle sur mineur de 15 ans.

Reprenant les conclusions des experts psychologues, Me De Palma, en partie civile, évoque la possibilité « d’une amnésie de circonstances ».

Le parquet requiert une peine de 2 ans dont 1 avec sursis.

En défense, Me Rivière dénonce un dossier à charge et parle d’un acte isolé. En l’absence d’élément médical, il plaide la relaxe.

Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 7 avril.

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