Plaisir | Un professeur de 36 ans condamné à un an et demi de prison ferme

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Il a été placé sous mandat de dépôt à l’issue de l’audience
Il a aussi écopé d’une peine de 18 mois d’emprisonnement avec sursis, d’une interdiction définitive d’exercer toute activité professionnelle au contact de mineurs et d’une obligation de soins.

Il comparaissait libre sous contrôle judiciaire, jeudi, devant le tribunal correctionnel de Versailles.

Un professeur de 36 ans de l’école élémentaire Jules-Vallès à Plaisir dans les Yvelines a été condamné à un an et demi de prison ferme pour des attouchements sexuels sur deux jeunes élèves entre septembre 2023 et mars 2024.

Il a aussi écopé d’une peine de 18 mois d’emprisonnement avec sursis, d’une interdiction définitive d’exercer toute activité professionnelle au contact de mineurs et d’une obligation de soins.

Il a été placé sous mandat de dépôt à l’issue de l’audience.

Exerçant depuis 10 ans, il avait été suspendu de ses fonctions depuis le signalement d’une des deux victimes.

Il était poursuivi pour avoir caressé la poitrine de la première victime, alors âgée de huit ans, et avoir, à plusieurs reprises, touché le bas du ventre de la seconde, âgée de sept ans.

L’enfant avait raconté qu’elle était sortie des toilettes quand un maître de l’école lui aurait demandé de le rejoindre dans sa classe avant de lui passer les mains sous son t-shirt. La fillette aurait appris, auprès des autres élèves, que son agresseur présumé était connu pour souffrir « de la maladie de toucher les parties intimes ».

La maman avait alors prévenu la direction de l’établissement et un signalement auprès du procureur avait été réalisé par l’éducation nationale. Une seconde victime s’est ensuite manifestée en expliquant que son maître la prenait sur ses genoux pour lui faire des chatouilles. Elle avait ajouté qu’il lui aurait touché le sexe à trois reprises.

Aucune repentance

Très émue, la mère de la plus jeune des deux victimes a relaté à la barre comment elle avait pris connaissance des attouchements subis par sa fille, disant avoir douté dans un premier temps.

« Je lui ai demandé de promettre parce qu’elle sait que si elle promet elle n’a pas le droit de mentir », a décrit la mère. « C’est là que j’ai su qu’elle n’avait pas menti », a-t-elle poursuivi, en larmes.

Maître Dimitri Debord, avocat des parties civiles, a relevé dans sa plaidoirie l’absence totale d’empathie du professeur à l’égard des familles de victime, tout comme la procureure, Claudie Faisant, regrettant que le prévenu n’assume pas ses actes et ne montre « aucune repentance »

« On ne peut pas reprocher à quelqu’un de se défendre », lui a répondu Maître Marc Mandicas, le conseil du professeur. « Il a toujours été bien noté par sa hiérarchie, il n’a jamais posé de problème », a-t-il ajouté en soulignant que les déclarations des enfants devaient être prises avec précaution.

À la barre, le professeur, vêtu d’une veste et d’un pantalon sombres a expliqué qu’il n’était pas « du genre à avoir des perversions sexuelles. Je reconnais avoir peut-être été trop proche par rapport à mon métier mais de là à avoir une attirance ou une déviance, non ».

Le tribunal a toutefois rappelé que le professeur avait déjà été averti en janvier par l’inspection académique en raison d’une proximité trop importante avec ses élèves.

Il avait aussi été reçu pour un « recadrage » pour des faits similaires lors de l’année scolaire 2022-2023 dans un autre établissement, avait indiqué l’académie de Versailles en juin.

L’avocat du professeur a indiqué que son client avait l’intention de faire appel.

 

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