Yvelines |Dans une affaire supposée de pédophilie, la mairie de Saint-Cyr-l’Ecole appel au calme

Depuis une quinzaine de jours, Saint-Cyr-l’Ecole (Yvelines) est remuée par une affaire supposée de pédophilie dans un centre de loisirs. La mairie tape du poing sur la table.

Depuis quinze jours, la ville de Saint-Cyr-l’Ecole (Yvelines) est plongée dans la tourmente.

Les réseaux sociaux regroupent toutes les inquiétudes et les indignations concernant une affaire supposée de pédophile au sein du centre de loisirs Victor-Hugo.

Las, la mairie a décidé de taper du poing sur la table.

Tout a commencé le 22 janvier lorsqu’un petit garçon de 4 ans se confie à une enseignante. Il raconte avoir subi un acte de pédophilie de la part de son grand frère. Problème, il est fils unique.

Sa maman est alertée. Elle en parle avec lui. Et elle tire la conclusion qu’un cadre du centre s’en serait pris à son fils. En suivra un violent échange physique et verbal entre l’homme et elle.

Le mis en cause nie

Le lendemain, 23 janvier, le maire, Bernard Debain décide de suspendre l’employé qui réfute les accusations. L’idée est de protéger toutes les parties en attendant que la justice tranche.

Mais l’information se répand à vitesse grand V et trouve en Internet le moyen de se répandre.

Un tract anonyme en pleine rue

Puis, c’est dans la rue qu’un tract anonyme est placardé. Il désigne directement l’agent et laisse entendre qu’il y aurait d’autres victimes. Il affirme que l’on tenterait « d’étouffer cet acte barbare, inadmissible. »

Face à la situation, l’adjoint chargé des affaires scolaires prend sa plume. Dans une lettre distribuée dans toutes les écoles, il invite à la mesure. En vain semble-t-il.

Un autre appel au calme

L’histoire, loin de s’éteindre, a pris de l’ampleur. Surtout lorsque la mère a été entendue par la police.

Cette audition faisait suite à la plainte du mis en cause, notamment pour diffamation via Internet. Il s’agit d’un autre volet de l’histoire, dissocié de l’enquête sur les accusations de pédophilie.

La mairie a donc diffusé un second appel au calme, ce lundi 4 février.

A en croire certains messages, « on tenterait d’étouffer une affaire de pédophilie en laissant le coupable continuer tranquillement ses méfaits. » Il n’en est rien. »

Une vidéo sur youtube

La Ville insiste sur le fait « qu’une vidéo Youtube  ne permet pas, seule, d’apporter une réponse. (…) Il n’y a là aucune volonté de cacher quoi que ce soit. En France, nul ne se rend justice lui-même. »

Cette vidéo met en scène la mère et l’enfant. Questionné, ce dernier raconte ce qu’il aurait vécu. Elle a fait l’objet de nombreux commentaires.

Non. L’enquête n’est pas close

Et la mairie de poursuivre en rappelant qu’Internet a une mémoire :

pour l’enfant dont le prénom restera pour longtemps associé à cette affaire, comme pour tous les autres protagonistes. Chacun doit s’abstenir de véhiculer des affirmations infondées. Laissons la police faire son travail pour connaître rapidement la vérité. »

Ce mardi après-midi, un groupe communautariste a manifesté devant la mairie de Saint-Cyr-l’Ecole. Des représentants ont été reçus à l’hôtel de ville puis au commissariat de Plaisir, chargé initialement des investigations.

A ce jour, un groupe spécialisé d’enquêteurs, de la Sûreté départementale des Yvelines, poursuit les investigations.

S’agissant de faits graves dénoncés et impliquant un mineur, il est impensable de se dire que la police ne va pas faire son travail. Ce type d’affaire ne se règle pas en un jour. Il est essentiel de prendre le temps nécessaire à l’établissement de la vérité », insiste une de nos sources.

Source : Ile-de-france

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