Calais | Viol sur un enfant de 12 ans : dix ans de réclusion pour le père, cinq pour la belle-mère
- La Prison avec sursis... C'est quoi ?
- 08/01/2016
- 00:00
Catégories :
Mots clés :
À l’issue d’une délibération de près de cinq heures, la cour d’assises a condamné ce vendredi un Calaisien à dix ans de réclusion criminelle. Son ex-compagne, poursuivie également dans cette affaire pour agressions sexuelles et corruption de mineur, ressort libre de ce procès.
Elle écope de cinq ans de prison: trois ans ferme aménageables et deux ans avec sursis mise à l’épreuve, avec obligation de travailler et de se soigner.
À sa sortie de prison, le quadragénaire calaisien devra s’astreindre à un suivi socio-judiciaire pendant quatre ans, avec une obligation de soins. S’il ne respecte pas ce suivi, il écopera de trois nouvelles années d’emprisonnement.
Lui et son ex-compagne seront désormais inscrits sur le fichier automatique des auteurs d’infractions sexuelles (FIJES)
Ils disposent l’un et l’autre de dix jours pour faire appel de leur condamnation.
Le procès s’était ouvert mardi à la cour d’assises de Saint-Omer. Le père de famille était détenu depuis janvier 2014 à la maison d’arrêt de Longuenesse, alors que son ex-compagne comparaissait libre (après un an de détention provisoire, elle avait été libérée fin janvier 2015). La Calaisienne reconnaissait l’intégralité des faits dénoncés par la victime, tandis que le père biologique de celui-ci contestait une partie des faits, notamment la tentative de sodomie et les fellations (qui constituent des faits de viols).
Le procès a été marqué par le malaise de la victime, le premier jour, et par son absence le lendemain alors que, pris d’angoisses, il était hospitalisé à Calais.
Son avocate a dénoncé de « fortes pressions » exercées sur lui, y compris durant le procès, par des soutiens du père. Le jeune homme avait finalement pu témoigner jeudi matin devant la cour, lors d’une audience réalisée exceptionnellement à huis clos partiel.
Le couple était également poursuivi pour des faits de sévices sexuels sur des animaux. Mais il n’y aura finalement pas de procès concernant ces chefs d’accusation : le parquet de Boulogne-sur-Mer a en effet estimé que les faits, qui se seraient déroulés dans les années 2000, étaient en effet prescrits (le délai de prescription est de trois ans pour ce type de délit).
Rappel des faits
De juin 2002 à avril 2003, un enfant de 12 ans aurait été violé par son père biologique, qu’il venait de retrouver, et sa compagne, dans leur habitation de l’avenue Blériot à Calais. Il aurait subi entre vingt et trente agressions sexuelles.
Le jeune homme, âgé aujourd’hui de 25 ans, n’a révélé les faits que dix ans plus tard, alors qu’il était lui-même incarcéré et qu’il s’était confié à une psychiatre.
Le père a nié une partie des faits tandis que l’ex-compagne les a reconnus.
Le couple était également poursuivi pour des sévices sexuels sur animaux.
Source: http://m.lavoixdunord.fr/
Source(s):