Villefranche-sur-Saône | Il contacte une présumée victime depuis sa prison

non

Condamnation à six mois de prison pour subornation et recel de téléphone
Un jeune homme originaire du Paraguay, accusé de viols sur mineure, a été relaxé pour subornation de témoin, alors qu’il avait pris contact avec une des présumées victimes depuis la prison où il était détenu. Le verdict du procès pour viol sur mineur est en attente.

Originaire du Paraguay, le jeune homme est retourné en détention à la prison de Villefranche-sur-Saône, où le tribunal correctionnel le jugeait en comparution immédiate pour la « subornation et recel de téléphone en milieu carcéral ».

Mis en examen en mars 2019, il est soupçonné d’avoir violé deux jeunes filles âgées de 12 et 16 ans au moment des faits.

Depuis sa cellule, il avait contacté avec son téléphone, via Facebook et Instagram, une des deux victimes présumées et un témoin dans l’attente de son procès pour « viols sur mineures », qui doit se tenir jeudi prochain aux assises de Lyon.

Le tribunal l’a condamné en revanche à six mois de prison ferme pour « recel de téléphone en détention ».

« On ne se sent plus en sécurité »

« Ma fille est complètement perdue. En prison il arrive à avoir un téléphone, il arrive à faire pression. On ne se sent plus en sécurité »

a témoigné vendredi à l’audience, la mère de l’une des victimes présumées.

« Une simple sollicitation ne constitue pas une pression »

a plaidé l’avocate du prévenu.

Ce dernier, selon l’enquête, avait déjà tenté d’influencer l’une de ses victimes présumées par des messages via Messenger, affirmant que les jeunes filles étaient consentantes.

Il avait aussi invoqué la culture de son pays d’origine pour justifier des relations sexuelles avec des mineurs, avec accord des parents.

En prononçant la relaxe pour la subornation de témoin, la présidente du tribunal a tenu à indiquer au détenu :

« Il est juste impensable que vous preniez contact avec la victime. »

 

A savoir : “En droit pénal français, la subornation de témoin est un délit relevant de la corruption. Ce délit est prévu et réprimé par l’article 434-15 du code pénal et est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende, même si la subornation n’est pas suivie d’effet.”

Source(s):