Vierzon | Un procès s’ouvre pour viols et agressions sexuelles incestueux, violences, corruption et menaces de mort sur des mineurs.

Un quinquagénaire est jugé jusqu’à vendredi pour viols et agressions sexuelles incestueux dans le vierzonnais

Le principal accusé est passible de vingt ans de réclusion criminelle. © Romain Lafabregue

Alors que l’homme encourt vingt ans de réclusion criminelle pour ces crimes, son ex-compagne répondra pour sa part de non-dénonciation de mauvais traitements, privations, agressions ou atteintes sexuelles infligés à un mineur.

Un quinquagénaire est jugé jusqu’à vendredi pour plusieurs viols et agressions sexuelles aggravées. Son procès avait été renvoyé, début février, pour cause de grève des avocats.

Un homme d’une cinquantaine d’années comparaît, à compter de ce mardi matin 2 juin, devant la cour criminelle du Cher (*).

Il est accusé de viols et agressions sexuelles incestueux, de violences, de corruption et de menaces de mort sur des mineurs de quinze ans, avec plusieurs circonstances aggravantes.

Il est en détention provisoire depuis le 31 janvier 2018, date de l’ouverture de l’instruction de cette affaire.

Il encourt vingt ans de réclusion criminelle.

Conformément à la loi, il bénéficie pour l’heure de la présomption d’innocence.

Placée sous contrôle judiciaire, une femme d’une quarantaine d’années, son ex-compagne, répondra pour sa part de non-dénonciation de mauvais traitements, privations, agressions ou atteintes sexuelles infligés à un mineur.

Elle encourt trois ans de prison.

Ce procès aurait initialement dû se tenir début février. Mais la grève des avocats avait conduit à son renvoi.

À compter de ce mardi matin, la cour criminelle du Cher siégera dans le respect des règles-barrières, notamment de distanciation physique, à observer pour lutter contre la pandémie de Covid-19.

Cependant, les débats, prévus jusqu’au vendredi 5 juin, devraient selon toute vraisemblance se tenir à huis clos, à la demande des principales parties civiles du dossier, qui en compte douze.

« Nous solliciterons cette mesure de huis clos compte tenu de la nature des faits, explique Me Ludivine Lamoure du barreau de Bourges, qui représente trois victimes. Ils sont survenus dans un milieu très fermé et les victimes, au parcours de vie très accidentés, en demeurent extrêmement fragilisées. »

Les faits se sont déroulés dans le Vierzonnais, sur une période allant de 2007 à début 2018, au moment où des dénonciations parvenues au commissariat de police de Vierzon les ont révélés.

(*) À mi-chemin entre le tribunal correctionnel (qui juge les délits) et la cour d’assises (qui juge les crimes), la cour criminelle vise à désengorger les cours d’assises en rendant possible un jugement plus rapide des crimes punis de quinze à vingt ans de réclusion criminelle. Elle ne comprend plus de jurés populaires, mais seulement cinq magistrats professionnels. Ne peuvent y être jugés que des accusés majeurs et non récidivistes.

Source : leberry.fr

Actualisation du 07/06/2020 :

À l’issue de quatre jours d’audience tenus à huis clos, la cour criminelle du Cher a condamné, ce vendredi soir, à Bourges, un quinquagénaire à 18 ans de réclusion criminelle.

Jugé coupable de plusieurs viols et agressions sexuelles incestueux, de violences, de faits de corruption et de menaces de mort sur des mineurs de moins de 15 ans, avec plusieurs circonstances aggravantes, il risquait jusqu’à vingt années de réclusion. Les victimes étaient, entre autres, ses enfants.

Le condamné devra, ainsi, suivre des soins, se plier à une stricte interdiction de contacter ses victimes, mais aussi de paraître dans le Cher pour une durée de dix ans et, enfin, d’exercer toute profession pouvant le mettre en contact avec des mineurs.

Il s’est, en outre, vu signifier un retrait total de son autorité parentale.

La cour lui a, enfin, signifié son inscription au Fichier national automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais).

Son défenseur, Me Dominique Lacroix, qui avait plaidé l’acquittement, a indiqué que son client lui avait demandé de faire appel de ce jugement.

Avant que la cour ne se retire pour délibérer, l’accusé, en guise du dernier mot que la loi lui consent, avait méthodiquement et totalement réfuté tout ce qui lui était reproché, au fil d’un discours de près de deux heures et trente minutes.

Son ex-compagne, défendue par Me Jean-Marie Viala, qui comparaissait libre pour répondre de non-dénonciation de mauvais traitements, privations, agressions ou atteintes sexuelles infligés à un mineur, a été acquittée.

L’avocat général avait requis à son encontre trois ans de prison ferme – le maximum qu’elle encourait – et 10.000 euros d’amende.

Une dizaine de parties civiles étaient représentées, notamment défendues par les avocates berruyères Me Ludivine Lamoure, Anne-Claire Thévenard, Aurore Jourdan et Béatrice Bouillaguet.

Compte tenu de la nature et de la gravité des faits, mais aussi de la fragilité de la plupart des plaignants, les parties civiles avaient sollicité – et obtenu, c’est la loi – la tenue des débats à huis clos.

Source : Le Berry

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